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30 novembre 2010

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Le scandale à venir de "la pilule"

LA MEDICALISATION DE LA MENOPAUSE

par Kathleen O'Grady et Barbara Bourrier-LaCroix

Depuis une dizaine d'années, la ménopause a fait l'objet d'une médicalisation croissante ; de stade naturel dans la vie d'une femme, elle est devenue une source de "malaises" ou une "maladie" nécessitant un "remède". Comme par hasard, cette évolution a coïncidé avec la période où, en Amérique du Nord, des millions de femmes de la génération du baby-boom sont arrivées à la ménopause. Les bénéficiaires directs de l'engouement pour le THS sont les sociétés pharmaceutiques, qui en ont fait une industrie de plusieurs milliards de dollars. La société Wyeth, qui fabrique le Premarin, la formule de THS la plus vendue aux Etats-Unis, affiche des ventes de 2,07 milliards $ US en ordonnances pour l'an dernier seulement, ce qui fait de ce produit le meilleur vendeur de la société.

Or les perdantes face à cet engouement pour le THS sont précisément ces femmes d'âge mur qui devaient prétendument jouir des bienfaits de cette thérapie. Les résultats de l'étude du WHI (Women's Health Initiative) ne laissent aucun doute : les risques relatifs associés au THS de longue durée (oestrogènes combinés à la progestine pendant plus de cinq ans) atteignent le chiffre alarmant de 41 % en ce qui concerne les accidents cérébrovasculaires. Le taux de risque s'élève à 29 % pour ce qui est des crises cardiaques, 22 % pour les maladies cardiovasculaires, 26 % pour le cancer du sein et, dans les cas des caillots, il est doublé.

(...) Et la question sur toutes les lèvres est la suivante : coment se fait-il que l'on ait incité des femmes en bonne santé à suivre un THS pendant une période aussi longue ?

Extrait du site Canadian Women Health Network


Le THS : un médicament à la recherche de sa maladie.

Le THS considéré comme moyen de soulager temporairement des effets indésirables liés à la ménopause a été repositionné par le marketing de l'industrie pharmaceutique comme une mesure de prévention à long terme à prendre sans limite dans le temps. Ceci permet de vendre un médicament non pas 2 ou 5 ans, mais 25 ans d'affilée.
Non seulement les traitements hormonaux sont dangereux pour la santé de la femme, mais en plus, la durée proposée pour ces traitements est aberrante.

Nous connaissons toutes des femmes de 80 ans, radieuses, en pleine forme, et qui n'ont jamais pris de THS. Tout ce marketing fondé sur la peur de la femme de voir petit à petit sa vie partir en déliquescence est responsable précisément du fait que sa vie parte en déliquescence. Le médicament crée ce qu'il prétend guérir. Autrement dit, comme tout produit marketing, le produit crée le besoin. Mais ici il ne s'agit pas de lessive ni de céréales, il s'agit de la vie de la femme.
Les sociétés pharmaceutiques ne sont pas les seules responsables, les institutions le sont aussi, lorsqu'elles acceptent de mettre sur le marché des médicaments qui n'ont pas été testés sérieusement. La femme est-elle le cobaye social ? Pourquoi essaye-t-on sans cesse de sortir d'elle plus d'argent, jusqu'à sa mort ? Comment peut-on laisser la "science" et le marketing occulter la vraie recherche médicale ? Qu'aurions-nous fait sans l'étude WHI venue des Etats-Unis ? A l'instar de l'étude WHI, la France ne devrait-elle pas lancer une étude sérieuse et indépendante sur le THS ? En France, certains médecins insistent sur la différence entre les THS américains et les THS français. Aux Etats-Unis expliquent-ils, les hormones sont "synthétiques", alors qu'en France, elles sont "naturelles", et donc non nocives. Mais ils peinent à expliquer la différence entre hormones synthétiques et naturelles. Est-il possible de faire une étude claire à ce sujet et d'en publier les résultats ?
Il est temps que les femmes comprennent qu'elles sont une cible marketing pour toute l'industrie et que vis-à-vis d'elles, il n'y a pas de bonne intention. Sans verser dans l'anti-libéralisme ni dans la paranoïa, il est temps que les femmes prennent en main leur santé, et qu'elles sachent qu'elles ne peuvent plus faire aveuglément confiance à leur médecin, jusqu'à la définition même des termes qu'il emploie. Aujourd'hui, comme on n'arrête pas le progrès, l'invention de la ménopause s'est étendue à celui de la "préménopause", néologisme médical qui définit la période de quelques années qui précède la ménopause, et qui a toutes les caractéristiques d'une nouvelle maladie, et donc d'une nouvelle manne pour les laboratoires pharmaceutiques. Les concepts médicaux deviendraient-ils des concepts marketing ?


Une pilule dure à avaler.

La pilule fait partie des rites initiatiques des jeunes femmes qui passent à l'âge adulte. Plus qu'acceptée, elle est rentrée dans les moeurs, elle est devenue une évidence. Plus de 100 millions de femmes dans le monde utilisent la pilule, soit près de 10% en âge de procréer.
On s'aperçoit qu'une très grande majorité des médecins prescrivent la pilule, souvent sans poser toutes les questions nécessaires. Pour justifier cette pratique admise de tous, le professeur Jacques Lansac, président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, remarque : "Il faut savoir que tous les médicaments ont des inconvénients et des avantages. La pilule diminue de moitié le taux de cancer des ovaires, particulièrement méchant. Elle diminue aussi de 50 % le taux de cancer de l'endomètre. Grâce à la pilule, les femmes vont voir leur médecin une fois par an pour dépister le diabète, le cholestérol, le cancer du col de l'utérus...Il faut voir de façon globale la santé des femmes." Mais ne pourrait-on envisager d'aller voir son gynécologue sans que celui-ci, en plus de nous soigner, nous fasse prendre des risques vitaux pour notre santé ? De plus, l'abandon de la pilule ne protégerait pas entièrement contre le cancer du col, qui est dû à un virus sexuellement transmissible ou au tabac. De même, l'arrêt de la pilule ne protégerait pas non plus à 100 % contre le cancer du sein. Les causes de ce dernier seraient davantage liées à l'allongement de la durée de la vie, au recul de l'âge à la première naisssance et à nos habitudes alimentaires.
Mais plus grave encore, à la différence du préservatif, la pilule, elle, est nocive. En 2005, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a publié un rapport établissant un lien direct entre la pilule et les trois cancers suivants : le cancer du sein, celui de l'utérus et celui du foie. Il a classé la pilule contraceptive oestroprogestative dans la catégorie 1 des produits cancérigènes, la plus dangereuse sur l'échelle de valeur. Les scientifiques du CIRC ont observé une augmentation de 20 % du risque du cancer du sein chez les femmes utilisant des contraceptifs oraux. Le risque du cancer du col utérin augmente avec la durée d'utilisation de la pilule. Les experts ont également noté une faible augmentation du risque du cancer du foie. En revanche, les cancers de l'endomètre et de l'ovaire semblent diminuer. Mais il faut tempérer ces observations par les chiffres : pour 4 500 cancers de l'endomètre en Franc et 3 100 cancers des ovaires, il y a 42 000 cancers du sein. La plupart des médecins clament que la moitié des cancers du sein sont dus au facteur héréditaire. Or, comment un facteur héréditaire ferait-il passer le chiffre des cancers du sein de 21 000 par an en 1980 à 42 000 en l'an 2000 ? Ne faudrait-il pas une révolution génétique pour que cette hérédité s'emballe à ce point ? Du point de vue des chiffres uniquement, le bon sens ne serait-il pas de soigner ce qui cause le plus de décès ?
Ne peut-on envisager le fait que les femmes qui ont pris la pilule dans les années 1970 aient augmenté leur risque de cancer du sein ? Si le THS est accusé, à juste titre, d'être très souvent à l'origine du cancer du sein, ne peut-on s'interroger sur la pilule contraceptive, qui contient les mêmes hormones ?
Toutes ces questions, qui sont des questions de bon sens, peu se les posent. Pourquoi ?


Le cancer du sein : la peste de notre époque.

Toutes les heures en France, une femme décède d'un cancer du sein, ce qui correspond à plus de 11 000 femmes décédées chaque année en France. Ce fléau atteint des femmes de plus en plus jeunes, 50 % avant la ménopause.
Le risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie augmente considérablement avec l'année de naissance. Ainsi, une femme sur 14 nées en 1928 développerait un cancer du sein avant 75 ans. Mais une femme sur 8 nées en 1953 en sera atteinte avant 75 ans. Cette évolution est observée dans la plupart des pays riches de l'Europe aux Etats-Unis. Qu'en sera-t-il des femmes nées en 1970 et de celles nées en 1985 ? Si l'on continue sur cette pente, ira-t-on jusqu'aux chiffres effarants de 1 femme sur 4, puis une femme sur 2 avec un cancer du sein ? On parle maintenant d'une épidémie de cancer du sein, qui est désormais la tumeur la plus fréquente, puisqu'elle arrive, par ordre de fréquence, avant tous les autres cancers, comme celui du poumon, ou celui du côlon. Selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, le cancer du sein est également la principale cause de mortalité par cancer chez la femme. Cette évolution se retrouve dans tous les pays avancés, à l'exception notable du Japon . Où, jusqu'à une période très récente, la pilule contraceptive était interdite. Et en effet, on sait que les oestrogènes influencent le risque de cancer du sein, depuis que George Beaton a publié en 1996, dans la revue médicale anglaise The Lancet, les résultats de ses recherches pionnières montrant que l'ablation bilatérale des ovaires provoquait une rémission du cancer du sein chez les femmes atteintes en préménopause. Comme le dit le professeur Henri Joyeux, cancérologue, le cancer du sein est le "cancer hormonodépendant" par excellence.
Le corps médical dans sa grande majorité ne semble pas vouloir prendre en compte les avertissements du cancérologue Henri Joyeux qui est pourtant l'un des rares à lever le voile sur la relation entre les hormones et le cancer. Il explique lui-même que les causes hormonales du cancer sont les plus certaines. Et pourtant, dit-il, personne n'en parle, parce qu'elles touchent "à des intérêts économiques et idéologiques".
Le cancer du sein, ce fléau pour la femme, est-il dû à la pilule, au THS ? Et si oui, comme cela semble être le cas, pourquoi si peu de gens le dénoncent-ils ? Pourquoi les pouvoirs publics n'ont-ils pas financé une recherche sérieuse et indépendante sur la relation entre les hormones et le cancer du sein ? Depuis 2000, il n'a pas été publié de chiffres sur le nombre de femmes touchées par le cancer du sein, pourquoi ?




LE CORSET INVISIBLE - Eliette Abécassis et Caroline Bongrand - Albin Michel 2007 - Pages 184 à 190.

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