En exclusivité, le député du Nord Christian Vanneste a bien voulu réagir à la réponse d'Annick du Roscoät dont il n'avait pas pris connaissance avant notre entretien. Une réponse qu'il juge "d'une rare stupidité" : il s'agit d'une "interprétation malveillante, les bras m'en tombent". Contrairement à ce qu'affirme Annick du Roscoät, "je n'ai pas été violent" lors du dernier bureau politique. Où lui ont été reprochées ses prises de position pro-famille qui auraient coûté à une responsable du CNI sa place sur la liste UMP aux municipales de Lille en 2008.
Pour revenir à son départ du CNI, "comme je l'ai dit, il ne s'agit pas d'un problème de personnes mais d'un problème de stratégie". "J'ai toujours souhaité que le CNI soit le pendant du Parti radical au sein de l'UMP. Pendant que nous faisons bande à part, le parti radical se renforce et Gay Lib fait pression. Le CNI n'est plus une alternative, voilà le drame !". Mais au sein du plus vieux parti de droite, le député n'est pas écouté : "pour toute réponse, on m'a invité à me présenter à l'élection à la présidence" qui avait lieu hier.
Et Christian Vanneste de nous assurer que "la présidence du CNI ne l'intéresse pas dès lors que le CNI n'est plus dans l'UMP". Revirement ? Non, la preuve : le député n'a pas soutenu le CNI pendant les dernières européennes. Élections où il n'y aurait même pas eu des bulletins CNI dans tous les bureaux de vote des "eurorégions" où le parti d'Antoine Pinay concourait. "Tout cela n'est pas sérieux". Les raisons du plus ancien parti de droite de persister dans l'indépendance malgré les mauvais scores des élections européennes ? "Vous savez, je ne comprends rien à leur stratégie" et de nous décrire une formation à la déroute. "Le CNI n'a clairement plus les moyens de son indépendance".
Christian Vanneste rappelle que "Nicolas Sarkozy a été élu à droite, sur le travail, sur la sécurité, etc, pas sur les déviances d'un ministre". Suivez notre regard ! Souhaite-t-il créer un club de réflexion, un courant ou un bulletin au sein de l'UMP ? "C'est difficile, je manque de moyens humains". Qu'on le veuille ou non, l'UMP est parti pour gérer le pays encore quelques années : que peuvent faire les internautes qui suivent depuis plusieurs années le député dans son combat pour les valeurs ? "Consulter régulièrement mon blog, adhérer à l'association Famille et Liberté que je préside". Mais aussi "adhérer aux Amis de Christian Vanneste" qu'il n'exclut pas un jour de transformer en parti politique. "J'accueillais samedi à l'Assemblée nationale deux autocars de province, plus de monde que le Comité directeur du CNI" réuni le jour même à Paris pour élire à l'unanimité Gilles Bourdouleix, député-maire de Cholet à sa présidence, alors qu'Annick du Roscoät ne se représentait pas, et Bruno North, ancien président des Jeunes indépendants, au secrétariat général.
Christian Vanneste se représentera-t-il en 2012 ? Le député esquisse un sourire : "si Dieu me prête vie". En bon pascalien et à 62 ans, il réfléchit déjà à sa succession : "en 2008, aux municipales de Tourcoing, il y avait beaucoup de jeunes dans les dix premiers". Des jeunes qui "pensent pareil que moi" sur l'essentiel. Il a même quitté le conseil municipal de la ville pour qu'ils soient plus nombreux à siéger et se former. "Vous savez, mon engagement est un engagement sur les idées : le moi est haïssable, comme disait Pascal. Ce qui compte, c'est les idées et je suis désolé que l'UMP s'écarte des idées. De moi, comme disait Juppé, j'en ai rien à cirer".
L'UMP qu'il compte bonifier, avec notre aide : il y a du travail !
Le pire c'est que certains vont le croire...
Quant à créer son parti, Vanneste montre qu'il est plus parti pour la soupe et son égo que pour revitaliser un parti qui pouvait efficacement défendre des valeurs.
Rédigé par : Dodeline | 25 octobre 2009 à 22h51
Ce monsieur est bien dans le fond mais quand même, son égo le rattrape et il est à l'UMP en offrant sur un plateau les électeurs de la droite conservatrice à monsieur Sarkozy. Ce monsieur a un talent qu'il a décidé de mettre au service de l'UMP, donc contre l'intérêt national. C'est bien dommage. C'est exactement comme Philippe de Villiers, c'est vraiment du pareil au même tous les deux.
Rédigé par : Julien Varion | 25 octobre 2009 à 23h30