Extrait de Et si on parlait de vous ? de Valérie Pécresse, édition de l'Archipel, pp 182-183 :
Je comprends qu'on soit obsédé par le fossé entre les élites politiques et le terrain. Longtemps, cela a été une menace réelle. Ma conviction, c'est que ce fossé s'est comblé. Nous entrons dans un autre monde politique, tourné, bien plus qu'il ne l'était jusqu'ici, vers la vie quotidienne. À élus de terrain, action de terrain ! Quand on a soi-même du mal à faire garder ses enfants, on est bien plus motivé pour créer des places en crèche. Cela peut sembler idiot, mais c'est ainsi.
Voilà pourquoi mon premier modèle en politique a été Simone Veil. Pas parce que j'étais une femme. Ou, plutôt, pas seulement parce que j'étais une femme. Mais parce qu'elle a fait entrer des sujets tabous dans le champ de l'action politique. Elle a osé parler des femmes, de leur corps, de la naissance, de l'avortement. Jusque-là, il ne fallait surtout pas en parler. Cela relevait de la sphère privée, de l'indicible, de l'inconvenant. Discrètement, bien sûr, chacun s'informait. On ne comptait pas les femmes qui, d'une manière ou d'une autre, avaient eu recours à l'avortement. Mais ce sujet n'était pas digne de la politique. Surtout, il ne méritait pas qu'on en parle dans l'hémicycle.
Eh bien, avec Simone Veil, les femmes, leur corps, leur détresse sont entrés à l'Assemblée nationale ! On en a enfin parlé. On a enfin agi. À mes yeux, Simone Veil est un modèle, parce qu'elle a démontré, envers et contre tous, que rien n'est indigne de l'action politique. Car si la politique se désintéresse de la vie quotidienne, du réel, du concret, à quoi sert-elle ? Je crois aux grands principes. C'est bien pourquoi je ne tolère pas qu'ils restent des mots : ou bien ils ont un sens, et il faut alors les traduire en actes dans la vie quotidienne ; ou bien ce ne sont que de vaines paroles, et il faut les abandonner et arrêter de nous en rebattre les oreilles. Qu'on m'ignore, qu'on me raille ou qu'on me combatte, pour ma part, mon choix est fait : je préférerai toujours agir pour changer les choses. Et donc le quotidien. Parce que, la grandeur de la politique, c'est ça : c'est l'action !
Simone Veil, pardon, Valérie Pécresse, est tête de liste UMP-NC aux élections régionales en Ile-de-France.
Jeudi dernier, François Fillon rendait hommage à Simone Veil.
Antoine
moi, je sais pour qui je vais voter pour les régionales : pas pour elle
Rédigé par : Stan | 26 janvier 2010 à 14h38
Dans ce gouvernement ils sont tous moitié fous, comment faire confiance à des gens pareils, finalement c'est dommage que leurs mères respectives n'aient pas avorté( c'est grave de le dire) mais puisqu'ils en veulent qu'ils en aient! au moins on n'aurait pas subir leur arrogance, leur impéritie et leurs tares
Rédigé par : maurice berthier | 26 janvier 2010 à 16h01