Le dernier film de Gérard Jugnot, "Rose et noir" est une concentration atomique de poncifs contemporains jetés contre les intolérants inquisiteurs. Homosexuels, musulmans, juifs, inquisiteurs, français libérés contre espagnols sinistres, coincés et catholiques et les acteurs défendent le film en disant qu'ils veulent porter des idées qui ne sont pas néfastes ou malsaines et l'auteur dit veut diffuser de l'humanisme et qu'il défend la vie (sic).
Il affirme aussi que la France de Henri III est le pays de la liberté sexuellle et politique et que l'Espagne et les catholiques sont des comploteurs nés contre les catholiques.
Disons que l'exact inverse serait plus vrai. Les catholiques se battaient à ce moment pour défendre le liberté d'exister; totalement niée par l'intolérance des pays protestants de cette époque.
L'Espagne qui luttait contre les violences iconoclastes des protestants dans ses domaines des Pays Bas a financé la résistance des catholiques français et combattu de cette manière le projet d'une intervention française qui aurait soutenu les protestants des Pays Bas. Son aide a permis de combattre puis, en 1587 de repousser plusieurs invasions de mercenaires protestants qui voulaient continuer à ravager le centre de la France. L'Angleterre de son côté soutenait les protestants français.
La Ligue catholique est née du refus par des villes catholiques de subir des gouverneurs protestants. Son programme était fortement marqué d'un esprit démocratique et catholique de défense des libertés locales contre l'aboslutisme d'Henri III.
La "tolérance" des Valois consistant surtout à imposer une religion de l'Etat, de la concentration de la souveraineté et du Roi au dessus de tout, y compris des deux religions et des principes moraux.
La légende de l'homosexualité d'Henri III n'a été répandue à l'époque que par ses ennemis les plus directs, furieux de le voir appeller auprès de lui des hommes nouveaux au lieu des grandes familles déjà établies.
D'après un historien cité par Rue 89, l'inquisition n'était pas totalitaire, mais une organisation jugeant de manière prudente et mesurée même si elle le faisait en condamnant des idées, ce qui semble s'éloigner de la mentalité contemporaine, encore que notre époque sache aussi jeter dans des bûchers virtuels tout ce qui n'est politiquement correct.
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