Bernard Antony, président de l’Agrif, président de Chrétienté-Solidarité, président du Cercle d’Amitié Française, Juive et Chrétienne, communique :
Je considère très favorablement le nouveau droit ouvert aux justiciables de soumettre à une juridiction l’inconstitutionnalité des lois au regard desquelles ils seraient poursuivis.
Il en est à l’évidence ainsi de la très mauvaise loi « mémorielle », la loi de police de la pensée, Rocard-Gayssot du 13 juillet 1990.
La grande éditorialiste et publiciste juive Annie Kriegel qui se battait pour éviter ce texte funeste écrivait alors : « En confiant au pouvoir judiciaire la tâche détestable de paraître traquer le délit d’opinion et d’expression, en espérant de la concurrence entre organisations « antiracistes », une obsessionnelle chasse aux sorcières qui présente les mêmes excès que n’importe quelle chasse de cette nature, en s’abritant derrière des institutions juives inquiètes pour légitimer une insupportable police juive de la pensée, Michel Rocard devrait s’interroger en conscience s’il ne se prête pas à une assez répugnante instrumentalisation des concepts de racisme et d’antisémitisme en vue d’objectifs peu avouables . »
On a vérifié depuis les effets pervers de cette loi liberticide finissant par accréditer l’idée que les assertions négationnistes sur les exterminations du nazisme devaient être vraies puisque relevant d’une dogmatique et d’un tabou absolus aussi vigoureusement défendus par la loi ; alors même que rien n’interdisait le négationnisme tout aussi stupide, mais au fond plus odieux encore, puisque sans risque, de l’exterminationnisme communiste et de l’exterminationnisme ottoman et Jeune-Turc.
Pendant des années, je n’ai cessé de rappeler qu’il était aberrant de persécuter les négationnistes alors qu’il suffit de les réfuter.
J’ai été très satisfait lorsque Elisabeth Badinter et plus de cinq cents professeurs d’histoire ont demandé l’abolition de ces lois « mémorielles »imposant une version partiale et partielle de l’histoire.
La loi Rocard-Gayssot contrevient à l’évidence au principe constitutionnel défendant la liberté d’opinion et d’expression des citoyens. La bonne loi réprimant l’injure et la diffamation suffit amplement à en sanctionner les abus et délits afférents.
Plus grave encore a été l’institution de la Halde. Cette organisation, sous prétexte de combattre d’injustes discriminations, entend interdire toutes les justes et légitimes préférences patriotiques et citoyennes que défend et même qu’impose notre Constitution et aussi celles que fondent le droit naturel et le principe de liberté.
Instrument de la police de la pensée de l’inversion raciste et du nivellement nihiliste, la Halde a été instituée et agit en violation des principes constitutionnels de liberté et d’égalité de tous les citoyens, y compris des Français de souche et chrétiens, devant la loi.
Par sa politique de discrimination dite « positive », c'est-à-dire d’inversion discriminatoire, elle viole le principe d’égalité.
L’Agrif, menant son juste combat pour la défense de tous les Français quelle que soit leur religion, et de tous les chrétiens quelle que soit leur race, injuriés ou agressés pour leur appartenance, se tiendra donc, avec ses avocats, aux côtés du premier puis de tout citoyen poursuivi par la Halde qui en soulèvera l’inconstitutionnalité.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.