Le gouvernement socialiste portugais présentera vendredi au parlement son projet de loi autorisant le mariage homosexuel, a-t-on appris [hier] auprès de la Commission des Affaires constitutionnelles de l'Assemblée de la République.
Le texte, qui exclut l'adoption par des couples de même sexe, pourrait être adopté en première lecture dès vendredi grâce aux voix de l'ensemble des partis de gauche, majoritaires à l'Assemblée.
Outre le projet de loi du gouvernement, les députés seront appelés à se prononcer sur trois autres textes d'initiative parlementaire, dont deux, déposés par le Bloc de gauche (extrême gauche) et les Verts, prévoient également le droit à l'adoption pour les couples homosexuels. A droite, le Parti social-démocrate (PSD) va proposer pour sa part la création d'une "union civile enregistrée" donnant aux couples homosexuels les même droits que les hétérosexuels mariés, à l'exception de l'adoption.
Contrairement à la dépénalisation de l'avortement, qui avait nécessité deux référendums avant d'être finalement votée en 2007 [par le Parlement, faute d'une participation suffisante, NDLR], les socialistes ont exclu cette fois l'organisation d'une consultation populaire, réclamée par plusieurs associations proches des milieux catholiques ainsi que par des élus de droite.
Un mouvement de citoyens regroupés au sein d'une "plate-forme citoyenneté et mariage homosexuel" doit remettre mardi à l'Assemblée de la République une pétition signée par plus de 90.000 personnes pour réclamer la réalisation d'un référendum sur cette question. L'Eglise catholique, largement majoritaire au Portugal, a réitéré à plusieurs reprises son opposition au mariage homosexuel, évitant toutefois d'exiger formellement la réalisation d'un référendum.
C'est logique car la vérité n'étant pas une affaire de majorité.
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