Quel est votre objectif de résultat sur Paris ?
Avec Marie-Christine Arnautu, notre tête de liste régionale, et tous nos candidats, notre objectif est de remporter les suffrages afin de diriger la région Île-de-France. Nous voulons convaincre pour gouverner et servir l'intérêt général selon notre programme. Quoi qu'il advienne, notre but est évidemment d’obtenir un maximum d'élus, notamment parisiens, qui continueront à travailler dans cet esprit et seront à la fois des acteurs et des témoins clés de ce qui se passe. Pour cela, nos militants se remobilisent avec enthousiasme afin qu'à l'issue de cette campagne nous ayons retrouvé notre électorat élargi à tous ceux qui se retrouveront un minimum dans notre action et notre programme. Nous voulons aussi convaincre tous ceux qui se sont laissé séduire par Sarkozy ou qui se sont réfugiés dans l'abstention. Aux abstentionnistes, je voudrais leur dire qu'ils se font des illusions quant à la valeur de leur posture électorale ou d’un vote blanc ou nul. Le système s’en moque tant que le jeu électoral tient debout et puis « Qui ne dit mot consent ».
Rappelons-le, depuis que Sarkozy a été ministre de l'intérieur en 2003, puis élu président de la république en 2007, aujourd'hui à l'aube de 2010 rien n'a changé, au contraire ! Les vols ont baissé un peu... mais la délinquance sous toutes ses formes a explosé. Surtout à Paris et dans notre région. L'immigration massive continue et la crise économique née pour une grande part de la mondialisation ultra libérale et de la trahison des élites apatrides font que la détresse sociale et morale des français s'élargit à toutes les couches de la société. Qui peut encore croire en ce président du mensonge et du paraître qui ne veut pas agir ? Qui veut encore se laisser berner par le « Sarko show » ?
Nous n’avons pas le luxe de faire des scissions ou pire de disparaître dans la compromission comme le MPF de Philippe de Villiers à la satisfaction générale des comptables de l’UMP ! Une tabula rasa nous mettrait hors course pour longtemps et puis le débat lié à la "succession" ne se pose pas pour moi. Jean-Marie Le Pen est à la barre. A l’image de mon parcours personnel et politique, je veux être un candidat unitaire et rassembler sur l'essentiel. Ce scrutin des régionales est aussi un scrutin test important. Et puis avec la proportionnelle nous pouvons avoir des élus !
Quels seront vos axes principaux de campagne ?
Outre le bilan que nous avons dressé, nous avons élaboré un programme national* et régionalisé qui s’articulera aussi autour des compétences dévolues au Conseil régional d'Île-de-France. Nos multiples propositions visent à convaincre nos compatriotes franciliens des nécessaire réformes pour ce qui concerne les transports, le logement, la fiscalité, l'aménagement du territoire, l'emploi, la famille, la jeunesse, l'éducation et la formation, le sport, la culture, la solidarité, la santé, le développement économique, l'agriculture, la défense de la ruralité...
Tous les sujets sont traités donc et outre notre sévère critique de ce qui a été fait par l'exécutif régional socialiste, nous avons de nombreuses propositions concrètes et réalistes à proposer aux électeurs face au consensus mou et show-business de l’UMP. UMP et Modem qui se sont contentés de s'abstenir et surtout de voter en faveur de plus de 90 % des propositions et amendements socialistes !
*Le site plateforme du FN pour les régionales : http://www.defendonsnoscouleurs.fr
Votre opinion sur le projet du Grand Paris ?
Paris doit-elle perdre son âme et s'étendre à l'infini ? Faut-il laisser faire ce qui a été entrepris à Londres et Berlin ou autre ? La ville de Paris est saturée à tous points de vue c’est vrai. Saturée en terme de transports, de logement, de possibilités économiques, d’insécurité physique, sociale et morale. Ce sont des problèmes liés pour une bonne part à des questions systématiques et structurelles. Au lieu de concentrer toujours un peu plus autour de la capitale par un accroissement du réseau des transports et « des pôles économiques majeurs », ne faudrait-il pas au contraire libérer la ville et provoquer de nouvelles décentralisations des secteurs publics et privés ? Quant à la voiture, sait-on par exemple que Moscou possède un réseau routier constitué de trois anneaux de périphériques pour désengorger la ville en ses quatre points cardinaux ? De surcroît ce magnifique écran de fumée imaginé par les génies de la communication UMPS vise à occulter tout véritable débat lors des prochaines élections régionales. Ce projet bancal, énième gabegie sortie d’un chapeau magique électoraliste, est leur seule vision politique et économique des 30 prochaines années. Or ce rêve bobo n’ira pas loin du fait des projections objectives que toute personne réaliste est capable de faire si aucun des problèmes prioritaires n’est traité auparavant. Nous exigeons aussi un vrai débat sur les causes de la surpopulation francilienne.
Enfin, nous sommes favorables à un véritable service public de la RATP-SNCF (plus La Poste, etc.) et la pérennité de ces entreprises face à la libéralisation totale de la concurrence imposée par l’Europe de Bruxelles, elle-même soumise au dogme de la mondialisation ultralibérale. Nous voulons des transports au service des franciliens. Ce qui passe par une réévaluation des besoins, notamment de la répartition RATP-SNCF aujourd’hui obsolète, la rénovation du matériel roulant, etc.
Voterez-vous les subventions au planning familial ? Quelle(s) alternative(s) à l'avortement comptez-vous proposer au Conseil régional ?
Je voterais contre tant que leur logique subjective restera la même. Je souhaite être franc et donner une opinion personnelle, comme sur le reste, s'agissant de ce point encore tabou en France. Il y a tant de sujets où notre liberté de conscience doit s'exprimer. Je suis pour le droit de l'enfant à naître dès lors que le fœtus est viable, ne présente pas de malformations graves et/ou qu'il ne met pas en danger la vie de la mère comme cela peut parfois être le cas dans certaines interruptions de grossesses dites médicales ou thérapeutiques. Le nombre invraisemblable d'avortements en France prouve qu'il y a un grand problème et ce malgré toute la science et les moyens contraceptifs existants.
Dans la droite ligne de la responsabilisation et de la prise de conscience des individus et notamment des jeunes, je crois qu'il faut renforcer le soutien psychologique et financier des mères, futures mères ou couples tentés par l'avortement en dehors des considérations purement natalistes et ce peu importe leur situation. L'avortement n'est pas une solution. Que ces futures mères soient isolées ou que ce soit le fait d'un "accident", qu'elles se trouvent dans une situation de détresse morale et/ou matérielle, du fait de pressions de la famille ou proches, ou tout simplement par le fait de l'influence d'une société de la facilité. Cet acte contre nature de facto a pour conséquence des séquelles psychologiques et morales graves dont on ne parle jamais ou très peu.
Il faut donc revoir l'éducation et la prévention, changer la méthode en instaurant une écoute pédagogique allant dans le sens d'une dissuasion positive. Pour cela, pour que ça marche, il faut changer de politique en appuyant tout ce qui ira dans le sens d'un réel soutien aux mères, futures mères et couples dans la détresse. Du bon sens, du travail, de l'écoute avec le cœur et surtout de l'argent pris la où il est gaspillé (comme dans tous les domaines) et qui nous permettra de réduire considérablement le nombre d'avortements ayant cours chaque année en France.
Je tiens enfin à ajouter que l’avortement n’est pas le seul problème. Pour un sujet qui me touche de près et qui concerne une partie croissante de cette jeunesse déboussolée et en grande détresse morale voire physique dont la route mène bien souvent au suicide. Or rien ou presque n’est réellement fait. Il y a un besoin de réactualiser les méthodes en terme médical et thérapeutique. Sans parler du sort toujours réservé aux personnes handicapées, isolées et/ou âgées…
En ce qui concerne le droit de l'enfant à naître s'il "...ne présente pas de malformations graves"... C'est à dire ? Qu'est ce qu'on doit entendre par "malformation grave" ? Je suis curieuse.
Rédigé par : Isabelle | 22 janvier 2010 à 00h59