Or l'IRA s'inscrit dans une tradition révolutionnaire, à laquelle l'Église
n'a jamais adhéré, même si des catholiques, ici ou là, ont pu mener des actions
de terrorisme. La condamnation de la théologie de la libération est pour
l'Église l'occasion de désavouer ouvertement la violence comme méthode de
propagation des idées.
En réaction aux secousses nationalistes de l'Europe d'après-guerre, le
catholicisme a condamné le nationalisme "immodéré" en 1922, par
l'encyclique Ubi Arcano Dei, du pape Pie XI. Le nationalisme de l'IRA tombe
sous le coup de cette condamnation.
"C'est à ces convoitises déréglées, se dissimulant pour donner le change, sous le voile du bien public et du patriotisme, qu'il faut attribuer sans contredit les haines et les conflits qui s'élèvent périodiquement entre les peuples. Cet amour même de sa patrie et de sa race, source puissante de multiples vertus et d'actes d'héroïsme lorsqu'il est réglé par la loi chrétienne, n'en devient pas moins un germe d'injustice et d'iniquités nombreuses si, transgressant les règles de la justice et du droit, il dégénère en nationalisme immodéré. Ceux qui tombent en cet excès oublient, à coup sûr, non seulement que tous les peuples, en tant que membres de l'universelle famille humaine, sont liés entre eux par des rapports de fraternité et que les autres pays ont droit à la vie et à la prospérité, mais encore qu'il n'est ni permis ni utile de séparer l'intérêt de l'honnêteté : la justice fait la grandeur des nations, le péché fait le malheur des peuples (Prov. XIV, 34). Que si une famille, ou une cité, ou un Etat, a acquis des avantages au détriment des autres, cela pourra paraître aux hommes une action d'éclat et de haute politique ; mais saint Augustin nous avertit sagement que de pareils succès ne sont pas définitifs et n'excluent pas les menaces de ruine : C'est un bonheur qui a l'éclat et aussi la fragilité du verre, pour lequel on redoute que soudain il ne se brise à jamais (S. Aug. de civitate Dei, l. IV, c. 3)."
L'IRA a tout du révolutionnaire, rien du catholique. Quand elle prétend défendre les catholiques, elle cherche sans aucun doute à récupérer le soutien des catholiques, pour légitimer son combat. Mais elle défendrait le protestantisme si l'Irlande était majoritairement protestante, l'Islam si elle était majoritairement musulmane. La religion n'est qu'un prétexte à l'assouvissement des haines, mais Rue 89 préfère la placer à la source des violences.
La malhonnêteté de ces journaleux est marquée, au détour des phrases, par des tournures, des mots, des sous-entendus ou des symboles qui augmentent le mépris pour le catholicisme. Peuvent-ils simplement se porter au-delà de la pensée binaire bien/mal ? Peuvent-ils simplement chercher objectivement la vérité, la nuance, l'à-propos ? Peuvent-ils expliquer sans dénoncer, informer sans tromper, décrire sans caricaturer ?
Rue 89 nous impose le doute.
Quand on lit la conclusion, "La solution ? la dépénalisation", le lecteur comprend parfaitement ce que cherche le journaleux : stigmatiser les résistances pour mieux imposer l'usage des drogues.
Didyme
Heu..... c'est sérieux cet article ?
La marxisation de l'IRA ne date que des années 60, avant, ce mouvement était béni par nombre de catholique et ses actions n'étaient en aucun point terroriste, mais plutot du style guerilla.
Bref, revoyez vos sources, et ne sortez pas autant d'amalgames svp !
désapprouver la violence comme propagation des idées ? Heu, il s'agit pour l'Irlande de se libérer du joug britannique, et de retrouver sa liberté. Terrorisme, non, révolte légitime, même violente, oui.
Nuances, nuances...
(NDLR : est-ce que ce commentaire est une blague ? Qui vous parle de marxisation de l'IRA ? Pas besoin d'être communiste pour être violent...C'est la violence en elle-même qui est condamnée comme moyen pour parvenir à ses fins. Guérilla ou terrorisme, les victimes sont bien souvent innocentes. Ce n'est pas une "révolte légitime". Je sais bien que l'IRA ne visait au début que les militaires, mais ce n'est plus le cas depuis longtemps. Alors oui, je n'hésites pas à désapprouver ce mouvement. Que de nombreux catholiques s'y soient rallié ne signifient en rien qu'ils avaient raison. Les catholiques sont souvent dans l'erreur, quand leurs coeurs sont assombris par la haine, comme tout le monde)
Rédigé par : Charlie | 01 mars 2010 à 09h19
Quand un protestant devant les yeux d'un enfant de 7 ans execute son père, vous à sa place vous aller faire quoi devenant l'adolescent?
Personne ne repondra sauf cet enfant (vous ?)et essayer de expliquer le drame en Irlande par la seulvi olence est une folie !
Violence va nous accompagner jusqu'a le Jugement dernier.Le demon va faire tout pour nous destabiliser et provoquer.
Oui il y a de violence inevitable et parfois nécessaire.
Jesus lui même pourchasé des commercants de la maison de son Père....violence ?
(NDLR : l'émotion n'est pas une légitimation de la violence. Sans cela, toutes les violences seraient autorisées. Je sais bien qu'un adolescent qui voit son père mourir grandira avec la rage au cœur, mais nous sommes en droit de ne pas l'approuver. La violence ne rétablit pas une situation de paix et de justice, sauf dans le cas d'une guerre. Et si elle triomphe, elle laisse la place aux frustrations. En Irlande du Nord, il n'y a pas de guerre, même si les tensions subsistent. Le catholicisme explique simplement que la violence est dans ce cas un moyen disproportionné pour atteindre une fin, l'indépendance ou le rattachement à la république. En effet, il y a d'autres moyens pour atteindre cette fin, notamment la voie électorale. Je pense - et j'avoue être subjectif - que mon énergie et ma violence seraient contenu dans le cadre d'un militantisme que je voudrais efficace. La violence contre les militaires et la police anglaise pouvaient être légitime, mais depuis des années, elle se tourne contre des civils. Et dans ce dernier cas, c'est la justice qui doit agir, et non l'individu.
Notez bien que je n'ai néanmoins aucune sympathie pour la présence anglaise en Irlande du Nord, loin de là. Mais je désapprouve les moyens utilisés par l'IRA. D'ailleurs, ceux qui comme vous le dites, assistent à la mort de leurs pères cherchent plus à se venger qu'à libérer une nation)
Rédigé par : Jan | 01 mars 2010 à 15h12
Le pacifisme n'a jamais fait recette que dans les séries télévisés et les contes pour enfants.
Cracher sur la violence, et ce au nom de la DSE, c'est un peu fort de café.
Les Irlandais jusque dans les années 60 usaient de la violence (révoltes populaires, émeutes, attaques ciblées) contre l'Anglais avec la bénédiction des prêtres et le soutien de toute la population.
Je vous parle de marxisation car c'est depuis les années 60 que l'IRA à commencé les attentats à la bombe et l'action direct imorale (qui tue des innocents).
Quand Collins and co allait tuer les espions et mercenaires anglais, je crois pas qu'ils auraient du avant écouter cette prose pseudo humaniste.
Révolte légitime il y a eu, révolte qui aujourd'hui s'est continué dans le combat démocratique et qui porte ses fruits en Irlande. Là on est d'accord.
Mais par pitié, cessez de cracher sur l'histoire (belle et grande) des mouvements irlandais, et surtout pas en brandissant certains arguments pacifistes incongrus.
L'IRA d'hier n'est plus celle d'aujourd'hui, cette dernière à viré à la vendetta marxiste. (fameuse théologie de la libération etc)
Ayons au moins le courage de respecter son passé et tout ceux morts pour sa cause en héros.
Cordialement.
(NDLR : le pacifisme ne mène qu'à la collaboration et finalement à la trahison. Je ne suis pas pacifiste, et je vous parle bien de l'IRA des années 60. Et je me contre-fous de l'humanisme. Je n'ai jamais dit que L'IRA de Michael Collins était illégitime. Elle est simplement dans le domaine de l'exception. Et il faut bien le rappeler, pour que la violence ne soit pas le mode d'expression politique le plus usité. La DSE ne dit rien d'autre. Les moyens utilisés doivent être proportionnés : les civils innocents n'ont pas à mourir. Dans le cadre d'une guerre, les militaires et les policiers seuls sont impliqués. Vos beaux sentiments ne peuvent faire l'économie d'un peu de rationalité dans la réflexion. On ne peut légitimer l'anarchie.)
Rédigé par : Charles | 02 mars 2010 à 09h17
Bigre, autant d'agressivité me glace le sans.. (ou pas)
Vous vous contredisez. Votre article parle de l'IRA en général, sans apporter la nuance de sa marxisation récente. C'est donc faux et malveillant.
On vous apporte la contradiction, et voilà que vous partez dans des pseudos avertissements (pour que la violence ne soit pas le mode d'expression politique etc) alors que justement un peu de violence en politique (dans les paroles en premier, dans les actes quand il le faudra) permettrait de redonner à cette dernière ses titres de noblesse.
Soit dit en passant, pour l'Irlande, ce n'est PAS une guerre, c'était une guerilla, comme les vendéens à leur époque. Vous êtes hors sujet.
Ainsi donc, vos beaux sentiments à vous (et vos belles idées idologisées) ne peuvent faire l'économie d'un peu de sérieux dans l'instruction.
On ne peut légitimer l'anarchie, c'est sur. Mais on peut le faire pour la défense proportionné et la juste révolte.
A bon entendeur.
(NDLR : il n'y a rien d'idéologique dans ce que je dis, il n'y a que les règles nécessaires à l'accomplissement d'un acte juste. Vous, vous êtes idéologisé. Vous justifieriez toutes les violences pour assouvir votre soif de vengeance. Il n'y a rien de légitime à cela. L'histoire (Lisez sur Louis XV ou sur Louis XIV, ou même Saint Louis) montre bien que la violence en politique n'est à utiliser que quand le reste a échoué. Encore une fois, les "beaux sentiments" dont bous parlez, je n'en ai rien à secouer ; ce n'est pas eux qui m'intéresse. Ce qui m'intéresse, ce sont les conditions d'une révolte légitime. Et une révolte qui assassine des innocents est illégitime. D'ailleurs, aussitôt indépendante, l'Irlande sombra dans la guerre civile, exactement comme le prévoyait Saint Thomas d'Aquin, dans le cas du régicide. S'habituer à la violence n'est pas une bonne chose. Il faut savoir l'arrêter, chose impossible au processus révolutionnaire.
Enfin, il y a certainement eu marxisation de l'IRA. Mais il y a eu des morts innocents avant. Vous ne pouvez généraliser comme vous le faites. Vous ne pouvez vous abstraire de regarder dans le détail ce qui se fait. Certainement, face à l'oppression, la révolte irlandaise était légitime. Mais les moyens mis en œuvre ne l'étaient pas forcément.)
Rédigé par : Charles | 03 mars 2010 à 10h40
Depuis 700 ans ils sont en guerre, et vous les accusez d'être rentrer en guerre civile.
Vous croyez toujours qu'ils ont pas essayés tout les autres moyens ?
Vous croyez toujours qu'une guerre (même légitime) peut se faire sans tuer d'innocent ? Si non, pourquoi baser votre argumentaire sur le seul soucis de possibles victimes innocentes ? (pour infos, les cibles des activistes Irlandais étaient les milices anglaise surtout, et aucunement les civils (ci ne n'est après la dérive de l'IRA).
NDLR : Vous exagérez beaucoup trop pour être crédible. Je ne crois pas qu'une guerre puisse éviter les morts innocentes. Je crois qu'il y a d'autres voies à utiliser. Que le clergé et le peuple irlandais aient soutenus l'IRA ne signifie en rien que son action soit légitime. Il y a lieu de se poser la question, surtout quand il s'agit de violence.
Vous condamnez sans connaitre un mouvement qui fut bénit, encouragé et soutenue par tout le clergé local et par toute le peuple irlandais.
Après, c'est vrai, une frange des mouvements irlandais à voulu continuer l'insurrection armée alors que celle démocratique était plus efficace (Je vous conseille "le Vent se lève" comme film), après il est vrai que la marxisation à enlevé tout son sens à cette insurrection au départ identitaire (et catholique).
Mais au départ, rien de blâmable. Si ce n'est pour des pseudos historiens comme nous qui jugeons le passé avec des lunettes de petit contemporains biens au chauds.
Merci de ne pas me porter de procès d'intention, je goute rarement au sentiment de vengeance, très peu pour moi.
Cordialement
Rédigé par : Charles | 04 mars 2010 à 11h22