Unitas ainsi que Benoît et moi (ici et là) décryptent le cas du prêtre américain pédophile supposé protégé par le pape actuel. Non seulement la Congrégation pour la Doctrine de la Foi n'est en rien responsable, mais l'Église est l'acteur qui a le plus insister pour condamner ce prêtre, devant les autorités civiles américaines.
Si la prescription n'existe pas pour la justice américaine, elle existe bien pour les tribunaux ecclésiastiques. A plusieurs reprises, l'archidiocèse de Milwaukee a poursuivi ce prêtre pour lui ôter la dignité ecclésiastique, la première fois pour les faits en eux-mêmes, la seconde pour les avoir parfois commis dans un confessionnal, allant jusqu'à remplacer le Diocèse de Superior dans ce rôle. Mais, en raison de la prescription, le tribunal ecclésiastique ne pouvait juger les faits 25 ans après. Le pape actuel est donc probablement moins impliqué dans la décision d'arrêter les poursuites que le tribunal ecclésiastique de l'époque, car l'accusé était cité pour des faits excédant la durée de prescription.
Il est curieux de voir que les médias les plus enclins à critiquer aux USA l'absence de délai de prescription comme une entorse aux droits de l'homme soient aujourd'hui incapables de le reconnaître à un tribunal ecclésiastique. La reconnaissance des droits des accusés devraient pourtant être une valeur importantes des médias défendant la démocratie.
Didyme
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