Un rabbin devait prêcher (il n'y a pas d'autre mot) une conférence de Carême en la cathédrale Notre-Dame de Paris, aujourd'hui.
Alors que le cardinal André Vingt-Trois venait de terminer son mot d’introduction et que le rabbin Krygier s’approchait du micro, un homme s’est levé proposant à l’assemblée la récitation d’un chapelet « en réparation pour l'outrage ».
Interrompu quelques minutes, la retransmission de la conférence à ensuite repris, le rabbin Krygier, aux côtés du cardinal Vingt-Trois, s’exprimant depuis la sacristie de Notre-Dame tandis que les fidèles récitant leur chapelet.
Le rabbin a profité de cette tribune inespérée pour... critiquer les dernières décisions du Saint-Père. Prions pour sa conversion au catholicisme !
Addendum 22/03 : le récit d'un participant. Réaction de l'abbé Régis de Cacqueray, supérieur du district de France (Fraternité Saint-Pie X) : "la cathédrale de Paris n’est ni une synagogue, ni un temple maçonnique".
Je ne vois aucune trace de critiques des décisions de Benoît XVI dans l'enseignement du rabbin (que j'ai écouté en totalité).
Proposer la parole à un rabbin dans le cadre des conférences de carême, c'est tout simplement laisser une place à nos "frères aînés dans la Foi", et montrer que le mépris des chrétiens envers les juifs est bel et bien enterré. Mais visiblement ni Periscopus, ni Edeo n'est familier de l'exégèse pour croire qu'un rabbin n'a rien à apprendre à un catholique...
Dommage pour ce jugement à l'emporte-pièce
(MOD : le rabbin a critiqué les dernières décisions du Saint-Père. Il n'a pas à le faire dans une église.)
Rédigé par : Timothée | 22 mars 2010 à 21h54
Empêcher une invité d'un cardinal de parler dans sa propre cathédrale est profondément stupide et contre productif.
La prochaine fois ça ne seras pas le rabbin qui sera interdit de parole, bravo !!!!
Rédigé par : hohoho | 22 mars 2010 à 23h12
La cathédrale appartient donc en propre au Cardinal Vingt Trois ? C'est sa propriété ? Je n'ai rien contre le dialogue inter religieux et je pense simplement qu'il ne faut pas confondre Carême et dialogue inter religieux. Cette invitation m'a semblé déplacée dans ce contexte, et qui plus est contraire au droit Canon qui interdit à un non catholique de prêcher dans une église. Mais en France on se fiche bien du droit canon et des lois de l'église, remplacé par l'idéologie du moment et par ce qui semble branchouille tout de suite. Demain on trouvera autre chose, ainsi va le monde....Enfin, s'il y en a qui le savent encore parmi les catholiques, le Carême est aussi un temps de conversion : prions donc pour la conversion de tous, la notre, la votre, et celle de tous les non chrétiens.
Rédigé par : Nathalie | 23 mars 2010 à 08h59
Terme étrange lu dans un précédent commentaire, issu du monde de l'entreprise, où la rentabilité et l'efficacité priment : "contreproductif" : sommes nous dans une optique consumériste ?
Rédigé par : Nathalie | 23 mars 2010 à 09h02
Nathalie le terme cathédrale vient du mot Cathèdre, siège de l'évêque. (plus dans le sens siéger qu'autre chose) Quand je dis sa propre cathédrale, je parle bien du bâtiment ou est disposé son "trône", signe de sa charge sur son diocèse.(dans ce cas précis, il est cardinal et évêque) Inutile de jouer sur les mots, vous saviez très bien ce que je voulais signifier.
Ensuite le rabbin n'était pas la pour prêcher mais participer à une conférence. Pourriez vous m'indiquer le paragraphe du droit canon qui interdit à un évêque d'inviter un non chrétien participer à une conférence ?
Le terme contre productif n'est pas uniquement un terme économique. Je vous donne la définition :
"Qui va à l'inverse du résultat escompté, de l'effet attendu"
Je ne voulais absolument pas parler de rentabilité et efficacité. Je voulais tout simplement signifier que vous passez pour des extrémistes, antisémites (voir nazi selon les sources que j'ai entendu dans des milieu cathos) pour un combat qui n'est même pas solide sur le fond.
J'ai beau être assez en accord avec ce mouvement (interprétation hallucinante de Vatican II, d'ailleurs Benoit XVI va dans le bon sens), cet acte est indéfendable sur le fond comme sur la forme.
Vous discréditez tous le mouvement qui espère une clarification des dérives relativistes basées à tord sur Vatican II et n'encouragez pas le dialogue.
Le scandale doit être toujours utilisé avec parcimonie pour des faits graves. Sinon c'est un manque d'humilité.
Rédigé par : hohoho | 24 mars 2010 à 01h10