De visite au Salon de l'agriculture, le président Sarkozy, comme à son habitude, a pris ses accents gaulliens pour faire de grandes déclarations. Avec une crédibilité sans faille :
« Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d'environnement, parce que là aussi ça commence à bien faire. Je crois à une agriculture durable. […] Mais il faut que nous changions notre méthode de mise en œuvre des mesures environnementales en agriculture. »
Oublié, la conférence de Copenhague ! Pouvait-on l'enterrer de plus belle manière ? Enfin, le retour au réel. On ne prononce pas encore le mot de "protectionnisme". Encore un gros mot à éviter...
Vous avez dit "démagogie" ? Vous avez dit "veille d'élection" ? Vous avez dit "sauver les meubles"? Vous avez dit "promesses sans suite" ? Vous ne croyez pas que le président changera quoi que ce soit à la situation ? Vous êtes de mauvaise foi...Parce qu'il paraît que les 800 millions d'euros en prêts bonifiés pour les paysans devraient arranger les choses...
Addendum : les écologistes ont bien sûr réagi en s'offusquant des paroles du chef de l'État. Ils rappellent le grenelle de l'environnement, en annonçant que Nicolas Sarkozy dévoile enfin sa véritable nature (Il est traité d'"apprenti sorcier" tandis que d'autres constatent : "Le masque tombe"). En sous-entendu, les écologistes préfèrent voir le milieu rural français mourir plutôt que de revenir sur des exigences trop dures à tenir en période de crise.
Didyme
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