Au sein des rédactions du Figaro et du Figaro Magazine, en milieu de journée, rares sont ceux qui acceptaient de parler. Et ceux de nos confrères qui acceptaient ne le faisaient que sous couvert d’anonymat, ce qui en dit long sur le climat qui règne dans les locaux. « Il faut comprendre, nous disait l’un d’eux, avant, ici, c’était l’emploi à vie. Maintenant… » « Il a des soutiens, nous confiait un autre, notamment au Figaro Magazine. Rien n’est joué. »
Au sein de la frange droitière – et minoritaire – des rédactions du groupe détenu par Serge Dassault, on s’inquiétait aujourd’hui de l’effet que ferait l’éviction de Zemmour sur le lectorat du Figaro : « Si on regarde le résultat des élections régionales, c’est se tirer une balle dans le pied », nous confiait un confrère, un autre s’interrogeant quand même sur ce « suicide industriel » : « Il n’est pas possible que le risque n’ait pas été calculé »… Et de s’inquiéter aussi pour « le message qui est envoyé à toute la rédaction : chacun a peur d’être le prochain sur la liste. L’air se raréfie… »
A la question, essentielle, de savoir si Etienne Mougeotte a décidé d’enclencher cette procédure de licenciement de son propre chef ou avec l’aval, si ce n’est sur ordre, de l’Elysée, un proche du chef de l’Etat, contacté par nos soins, était catégorique : « On a déjà fait assez de conneries comme ça, on ne va pas en rajouter en faisant sauter Zemmour. » Alors s’il reste au Figaro, c’est Mougeotte qui saute ?
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