L'adjointe à la jeune et à la vie associative du maire de Lyon et porte-parole de Ségolène Royal écrit aux Socialistes pour la vie :
J'ai bien pris lecture de votre message et puisque me voilà directement mise en cause par deux fois, je me permets de vous répondre.
Comme j'ai déjà eu l'occasion de vous le dire, je suis profondément attachée au droit à l'avortement. Je suis hostile à toute initiative qui viendrait porter atteinte à ce droit. Je ne le suis pas par dogme, mais parce que ce droit est mis à mal dans bien des pays [sic] et que l'affaiblir en France ne serait pas opportun.
Le droit d'avortement renvoit à un choix de société : voulons nous responsabiliser les gens et leur permettre de prendre leur décision en âme et conscience ? ou souhaitons nous les infantiliser en prenant la décision à leur place ? Est-ce à nous, politiques et militants, de préempter la liberté des gens, de leur dire ce qui est bien, ce qui est moral ?
Pour ma part, j'ai clairement fait le choix de la confiance dans la nature humaine.
La morale est relative, elle est personnelle. Ce n'est pas aux politiques et aux militants de la définir... de dire quelle pratique est immorale, n'est pas normale. Nous avons juste le droit de définir ce qui porte atteinte à la République et à l'intégrité des gens [Pour ce qui est de l'intégrité de l'enfant à naître, il faudra repasser..., NDLR].
Concernant l'IVG il y a un certain nombre de garde-fous qui permettent que la pratique ne soit pas banalisée [Sic].
D'ailleurs, je pense que les professionnels ne pratiquent pas l'IVG comme n'importe quelle autre opération. J'ai suffisamment confiance en l'ordre des médecins pour qu'il s'assure que l'avortement ne se fait pas de façon inconsidérée.
Le nombre d'avortement est élevé. Plutôt que de l'interdire ou de le limiter si substantiellement qu'il n'aurait plus de sens, je vous propose d'agir sur d'autres canaux : la prévention, la précarité, l’éducation, le renforcement des liens sociaux, le sort réservée à la jeunesse...
Comme nos lecteurs peuvent le constater, il reste beaucoup à faire pour sensibiliser la direction socialiste à la problématique du droit de naître, à l'égalité devant ce droit et à la lutte contre les discriminations (avortements des enfants trisomiques entre autres).
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