Elle aggrave le risque d’infection, augmente la prolifération du virus, accélère l’évolution du VIH :
Une étude menée sur des femmes utilisant différentes méthodes de contraception en 2009 a ainsi montré que le risque d'avoir davantage besoin de médicaments anti-rétroviraux augmente de 70 % chez celles sous pilule, de 50 % chez celles utilisant le Depo-Provera contre le nombre type de femmes utilisant un dispositif intra-utérin.
Pour la journaliste, la question doit être posée : alors que l'on sait que le HIV et le sida frappent davantage de femmes que d'hommes, la raison parfois avancée est que les hommes recherchent volontiers des partenaires jeunes, et donc pas (encore) infectées. Mais si c'était les contraceptifs hormonaux qui faisaient la différence ?
Une méta-analyse menée par le Dr Chia Wang et ses associées établit que les études les mieux menées depuis 1985 relèvent une « association significative » entre l'utilisation de contraceptifs oraux et la prévalence de la séropositivité, un lien encore plus net au sein des populations africaines ou 22,4 millions de personnes sont infectées, représentant les 2/3 des infections mondiales. Or l'Afrique est la cible de programmes de distribution de contraceptifs oraux et injectés et sert aussi de « vivier » pour les tests de ces molécules. Dans les 6 pays les plus touchés, 2 utilisateurs de contraceptifs sur trois ont recours à des pilules ou injections hormonales.
Au Japon à l'inverse, le taux de prévalence du HIV est de 0,01 %… et la pilule n'est légale que depuis 1999 et ne touche qu'1 % de la population féminine. Même chose aux Philippines où la population résiste à la contraception : la prévalence du HIV y est de 0,02 %, contre 1 % en Thailande où l'on se targue d'une prévalence de l'utilisation de la contraception de 79 % en 2000 (et de 70 % aujourd'hui), essentiellement hormonale.
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