Nous voici à l’aube de la Passion, du sacrifice ultime, de l’obéissance totale de Notre Seigneur. Le Christ va souffrir, mourir, descendre aux Enfers. Pour vaincre la Mort et faire triompher la Vie. Pour nous sauver. Tous.
Le Vendredi Saint, l’Eglise est en deuil et se prépare au grand silence du samedi (l’Anastasie) avant que ne retentissent les trompettes de la Résurrection. Il n’y a donc pas de messe ce jour-là, mais un chemin de croix dans l’après-midi, et la vénération de la Croix le soir (pour la communion, sont utilisées les hosties qui ont été consacrées la veille).
L’Eglise propose aux fidèles de jeûner le vendredi, ou tout du moins de faire maigre. Au-delà de l’image rétrograde que nous avons de cette pratique « moyenâgeuse », il faut apprendre à y voir l’importance du renoncement volontaire car « l’esprit est ardent mais la chair est faible » (Mat, 26, 41). C’est un chemin de purification, dont le but est de nous pousser à réfléchir, méditer et prier : un chemin vers Dieu.
Le chemin de croix est, selon les paroisses, accompagné de textes, prières, chants, méditations. Suivre un chemin de croix matérialisé par des tableaux, sculptures, … est également un moyen de souvent mieux appréhender la réalité de que fut cette marche de Jésus vers le Golgotha.
Le soir, nous vénérons la Croix. C’est un symbole si simple, que nous avons pris l’habitude de voir à de nombreux endroits, sous diverses formes. Et pourtant, c’est bien plus qu’un morceau de bois : en la regardant, l’on peut y voir un lieu de souffrance, mais aussi celui du rachat de nos péchés, du sacrifice ultime, symbole de la mort physique, puis de la Vie éternelle. D’où l’importance de la vénérer, au moins une fois par an !
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