Lu dans Le Progrès :
Le "Kiss-in" organisé dès 19h30 devant la cathédrale Saint-Jean à Lyon dans le cadre de la journée conte l'homophobie n'aura finalement été qu'un double rassemblement. Environ 250 à 300 pro-gays d'un côté et 150 à 200 contre-manifestants pro-catholiques, nationalistes et extrémistes de l'autre était séparés par deux cordons de CRS. Deux heures à chanter et à s'invectiver, quelques baisers d'un côté, quelques prières et noms d'oiseaux de l'autre, mais ni le "Kiss-in" (deux minutes trente de baisers en public) comme c'était prévu au départ, ni la bagarre générale évoquée n'ont finalement eu lieu, les forces de l'ordre maitrisant parfaitement le périmètre et la manifestation.
Autrement dit, le PCF + la LDH + la LICRA + SOS Racisme + la Gauche unitaire + Homosexualité et Socialisme + le Forum gay et lesbien de Lyon + la Lesbian and gay pride de Lyon = 250 à 300 manifestants seulement ! Sans la musique house qui fait le succès des gay-pride, le lobby homo n'attire personne...
Le blogueur lyonnais Fromage Plus contre-manifestait avec les jeunes catholiques sur le parvis de la cathédrale Saint-Jean. Extrait de son compte-rendu :
On voit des nanas se tripoter un peu mais pas trop, on voit un type brandir un sexe en caoutchouc, on aperçoit plusieurs personnes grimées comme au carnaval, on voit surgir çà et là des doigts d’honneur à notre adresse, on entend aussi des slogans qui nous invite à leur sucer la bite maintenant que nous sommes à genou [je ne me souviens plus de l'alexandrin exact mais je crois bien que la rime était intéressante] ; on voit surtout une phénoménale différence d’attitude entre les groupes : aux cris et à l’agitation des uns qui accusent, invectivent, insultent, répond la sérénité des autres qui sont agenouillés et qui chantent paisiblement – mais résolument – sans répondre le moins du monde aux provocations.
Dire que les premiers veulent adopter des enfants...
J'apprends que dans un communiqué envoyé trois heures après la dispersion par les forces de l'ordre, la fédération du Rhône de la Ligue des Droits de l’Homme interpelle la Préfecture du Rhône sur sa "gestion ubuesque" du Kiss In. Le président Stéphane Gomez "s’interroge" : "Pourquoi la Préfecture n’a pas fait respecter la loi, en acceptant des manifestants fascistes présents illégalement et multipliant les propos et gestes à connotation raciste et homophobe punis par la loi ? Pourquoi la Préfecture a utilisé sans sommation des moyens violents et disproportionnés contre des militants des droits des LGBT totalement pacifistes ?"
Nous aurons l'occasion, vidéos à l'appui, de revenir sur les violences policières sur certains catholiques (notamment des jeunes filles).
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