La mode est au testing.
Je viens de tester le degré de bêtise et de méchanceté d’un groupe de pression qui m’aime beaucoup. Je ne suis pas déçu. La combinaison habituelle de la citation tronquée et de l’amalgame a été employée pour transformer en crime-pensée (cf Orwell) une simple réflexion assez fondée. Certains prétendent en effet que j’ai récemment publié un texte faisant l’amalgame entre la pédophilie et l’homosexualité. Ou ils sont un exemple de l’illettrisme qui sévit dans notre pays ou celui de la mauvaise foi partisane habituelle au groupe de pression concerné. En effet, pour ceux qui savent lire et qui font preuve d’un peu d’honnêteté et de culture, j’ai simplement montré qu’il y avait un pont entre la pédophilie et l’homosexualité qui est l’éphèbophilie, autrefois appelé la pédérastie, c’est-à-dire l’attirance pour les adolescents, très présente dans l’art et la littérature de notre civilisation. Mais, j’ai aussi souligné que l’important ne réside pas dans l’âge lorsque celui-ci est incertain mais dans le rapport qui s’établit entre deux partenaires. Ce que notre époque condamne, c’est une relation dissymétrique, inégalitaire, entre deux partenaires dont l’un subit ce que l’autre impose dans un rapport de force physique ou moral. Cette réflexion n’a rien qui doive gêner des homosexuels adultes. En revanche, c’est mon droit absolu de considérer le modèle offert par le mariage chrétien comme la relation la plus conforme à l’avenir et donc à l’intérêt d’une société. J’ai bien sûr conscience du fait que ce type de famille idéale à mes yeux n’est pas nécessairement le plus répandu puisque de nombreux cas de pédophilie clairement établis ont lieu dans la sphère intra-familiale, mais mon propos visait bien entendu le problème posé aujourd’hui au sein de l’Église catholique.
Qu’on puisse contester à un parlementaire, et d’ailleurs à tout citoyen, le droit d’exprimer une idée sur cette question doit susciter un véritable doute sur la démocratie dans laquelle nous vivons. Que la panurgie politique puisse s’engouffrer dans des condamnations aussi irréfléchies que péremptoires doit susciter une interrogation sur la qualité du personnel politique de notre pays.
Christian Vanneste (blog) est député du Nord.
"la démocratie dans laquelle nous vivons". Le député de Tourcoing a, comme beaucoup, une conception extensive de la démocratie. Pour Confucius, il était primordial de rendre correctes les dénominations. Utiliser "démocratie" comme synonyme de régime politique conduit, pour préciser ce qu'on entend dire, à faire proliférer les adjonctions après ce substantif, qui se suffit à lui même quand on l'emploie stricto sensu.
Rédigé par : Pirée | 21 mai 2010 à 08h17
M. Vaneste, vous dites effectivement la vérité en parlant de ce pont entre homosexualité et pédophilie passant par la pédérastie, mais là ou vous mentez c'est pas omission, en ne précisant pas que le même pont existe entre la pédophilie et l'hétérosexualité. L'éphébophilie ou plutôt "hébéphilie" dailleurs signifie l'attirance d'un adulte envers les adolescents quelque soit le sexe de l'adulte et de ses "objets" de désir. La pédérastie n'est que la composante purement homosexuelle mâle de ce phénomène bien plus vaste et qui concerne beaucoup plus de gens.
Rédigé par : Guil | 21 mai 2010 à 10h17