Le général de corps d'armée à la retraite Marcel Bigeard vient de décéder à l'âge de 94 ans à son domicile de Toul. Il était l'un des derniers grands combattants français des grands conflits du XXe siècle et sans doute le plus connu.
Né en février 1916, il s'engage en septembre 1936 comme soldat de 2e classe pour effectuer son service militaire. Peu après sa libération, il est rappelé sous les drapeaux en mars 1939 comme sergent. Volontaire pour les corps francs, il combat lors d ela campagne de mai-juin 1940 au cours de laquelle il est fait capturé par les allemands. Emprisonné dans un stalag au Limbourg, il s'en évade en septembre 1941 et rejoint la France Libre. En poste en AOF, au Maroc et en Algérie, il sera officier Jedburgh et participera à la coordination des maquis de la résistance en France. C'est ainsi qu'en août 1944, il organise la libération du département de l'Ariège. Décoré de la Légion d'Honneur et de la Distinguished Service Order, il finira la guerre comme capitaine. Après un passage en Allemagne dans la zone d'occupation française, il embarque une première fois pour l'Indochine en octobre 1945 où il participe à la pacification de la Cochinchine. Il y retournera en février 1948 et en juillet 1952. A cette occasion, son unité se distinguera lors de la bataille victorieuse de Na San et des opérations Hirondelle et Castor. En mars 1954, devenu lieutenant-colonel, il est parachuté dans la cuvette de Dien Bien Phu et participe à la dernière phase de cette dure mais glorieuse défaite. Fait prisonnier par le Vietminh à l'issue des combats, il sera libéré quelques mois plus tard. En octobre 1955, il est affecté à Constantine en Algérie où il commandera une des premières unités héliportées de l'armée française. L'année 1956 est difficile pour le fougeux combattant puisqu'il est grièvement blessé au combat en juin 1956 et qu'il échappe de peu à un attentat du FLN en septembre de la même année. En janvier 1957, il participe avec le général Massu à la fameuse bataille d'Alger contre les réseau de poseurs de bombes du FLN. En mars, à Blida, il aprticipe aux opérations Atlas et Agounnenda. En juillet 1957, il dirige la seconde partie de la bataille d'Alger au cours de laquelle son unité neutralise les réseaux des redoutables Ali La Pointe et Yacef Saadi, tous deux neutralisés. Nommé colonel en 1958, il prend l'année suivante le commandement du secteur de Saida en Oranie. Une proclamation qu'il a rédigé en janvier 1960 à l'occasion de la semaine des barricades et qui reprise par la presse lui coûte son dernier commandement de Ain-Sefra. Il ne soutiendra pas l'OAS durant la dernière phase de la Guerre d'Algérie mais exprimera ouvertement sa solidarité morale. par la suite, il sera affecté à divers commandements, notamment en Afrique (Centrafrique en 1960-63, Sénégal en 1968) et devient général de brigade en juillet 1966. Couronnement de sa carrière militaire, il devient adjoint au gouverneur militaire de paris en 1973 et général de corps d'armée en 1974. Sur proposition de valéry Giscard d'Estaing, il sera également secrétaire d'Etat à la Défense de 1975 à 1976, date à laquelle il démissionne. Il aura également une carrière politique locale puisqu'il sera élu député de Meurthe-et-moselle sur une liste UDF de 1978 à 1988.
Retiré dans sa maison natale de Toul, il écrivit plusieur livres sur son expérience militaire et sa vision de la France, dans lesquels il ne craignait pas d'exprimer son pessimisme face à une évolution de son pays qui ne lui plaisait guère et qu'il assimilait volontier à une décadence. Caustique, grande gueule et charismatique, il se tenait encore parfaitement au courant de l'actualité politique qu'il commentait de manière tranchée, n'hésitant pas à mettre les pieds dans le plat sur des sujets comme l'immigration ou l'islam. Accusé d'avoir comis des actes de torture durant son service en Algérie par d'anciens terroristes FLN et des compagnons d'arme (Paul Aussaresse), il nia toujours et répondit point par point à ces accusations. L'une de ces phrases les plus connues, prononcées voici peu dans une interview, était, "Je suis le dernier des cons glorieux".
Avec lui, c'est un grand serviteur de la France qui s'en va, et toute une époque qui disparait. Mes respects, mon général!
Raspail
(référence à la fin de l'article)
Cher Monsieur, on ne dit pas "Mes hommages, mon général". Les "hommages" s'adressent à une dame. Les "respects" s'adressent aux supérieurs, et spécialement, les "devoirs" à un officier général.
Donc : "Mes devoirs, mon général".
(voir http://www.culture-generale.fr/expressions/36-utilisation-et-ecriture-des-titres-de-civilite#comment-472)
Rédigé par : Bertrand | 18 juin 2010 à 22h46
RIP
Paix à son âme.J'ai mis un lien sur mon "FaceBook".
Rédigé par : CH | 18 juin 2010 à 22h54
Requiescat in Pace.
Rédigé par : Pouss | 19 juin 2010 à 19h12
Non intres in judicium cum servo tuo, Domine, quia nullus apud te justificabitur homo, nisi per te omnium paccatorum ei tribuatur remissio. Non ergo eum, qaesumus, tua judicialis sententia premat, quem tibi vera supplicatio fidei christianae commendat. Sed, gratia tua illi succurente, mereatur evadere judicium ultionis, qui, dum viveret, insignitus est signaluco sanctae Trinitatis : Qui vivis et regnas in saecula saeculurum.
Amen.
Et ne nos inducas in tentationem.
Sed libera nos a malos.
A porta inferi.
Erue, Domine, animam ejus.
Requiescat in pace.
Amen.
Domine, exaudi orationem meam.
Et clamor meus ad te veniat.
Dominus vobiscum.
Et cum spiritu tuo.
(421659)
Rédigé par : Jean-Vincent | 21 juin 2010 à 21h12