Brice Hortefeux, pour sa pauvre blague, est condamné de façon très politique et médiatique pour injures raciales. Ordures parmi les ordures, certains politicards de gauche demandent sa démission. Le piquant préfet Girot de Langlade, mis au placard par Hortefeux pour les mêmes raisons, raille une condamnation « modérée« .
« Quand y’en a un, ça va, c’est quand y’en a beaucoup que ça pose des problèmes« . En gros, un verre ça va, deux verres, bonjours les dégâts. Une injure raciale insupportable à l’encontre des verres.
Dans un débat sur RTL à ce sujet, le journaliste Hondelatte, avec une certaine naïveté, se permet de rappeler que cette phrase n’est pas raciste, le racisme étant « la désignation de races inférieures et supérieures« .
« Dire qu’il y a trop de maghrébins en France, ce n’est pas raciste. On peut le dire, non ?«
Les autres invités en sont restés bouche bée, à tel point qu’Hondelatte s’est senti obligé de revenir quelques instants plus tard sur sa remarque, en précisant qu’il s’agissait d’un constat « qui se limite au droit« .
Manifestement, c’est entendu, la condamnation sociale n’attendra plus celle, désuète et inutile, des tribunaux.
Que Brice Hortefeux soit condamné par là où il a péché récemment (en déclenchant l’ire antiraciste sur le préfet), c’est plutôt amusant. Ce qui l’est moins, [ce sont] les victoires de l’antiracisme en rase campagne, qui conquiert mot après mot, et hisse le drapeau noir du dérapage sur chaque phrase contenant une allusion à l’autre.
La liberté ne pèse plus rien face aux légions égalitaires.
Il est donc interdit de dire « qu’il y a en trop« , ce qui constitue une injure raciale. Quand sera-t-il interdit de dire « qu’il y en a« , ce qui est une reconnaissance raciale, donc forcément une injure à l’humain, puisqu’elles n’existent pas ?
C’est d’ailleurs amusant. Les races n’existent pas, mais il est grave de les injurier… Les absents n’ont décidément pas toujours tort.
Thibaud
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