Le ministre de la Santé Roselyne Bachelot a osé déclarer au Sénat le 15 juin dernier :
L’IVG est présentée comme un mal nécessaire. Je ne m’associe pas à cette présentation négative. La loi de 2001 a adapté l’IVG mais il reste à s’assurer de son application. Le rapport de l’Igas, rédigé à ma demande, indique que la France est au premier rang mondial pour la couverture contraceptive. L’IVG reste stable et notre taux de fécondité est parmi les plus hauts en Europe : nous n’avons pas donc de culpabilité à avoir. Je préfère d’ailleurs, en souvenir de nos combats, conserver le mot « avortement », plutôt que cet « IVG » de bon ton.
(...) Loin de moi, madame Hermange, de ne pas respecter le parcours des parents qui poursuivent la grossesse d’un enfant dont est avéré le handicap ou la mort prochaine. Mais la grossesse non désirée est une souffrance, l’avortement est un moyen de diminuer cette souffrance.
Je souhaite la mise en place d’un cahier des charges pour l’IVG médicamenteuse.
La mission parlementaire sur la bioéthique comme le Comité consultatif national d’éthique sont favorables à la recherche de la trisomie 21 dans le cadre du diagnostic préimplantatoire. Compte tenu de la fréquence de la maladie, les cas d’avortement seront très rares du fait de ce diagnostic. Je n’imagine pas que l’on procède autrement.
[ACTION !] Riposte-catholique supplie Mgr Delmas, l'évêque d'Angers, de "parler" et de rappeler la réalité du "crime abominable" qu'est l'avortement.
« Monseigneur,
Comme les rédacteurs du site Riposte catholique, nous avons lu avec stupeur et effarement les propos de Mme Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, dénonçant le 15 juin dernier au sénat une conception “négative” qui verrait dans l’avortement un “mal nécessaire”.
Il était déjà pénible pour des catholiques de voir dans l’avortement un mal nécessaire, quand, dans l’immense majorité des cas, l’accueil des femmes en détresse suffirait à les aider à garder leur bébé. Mais il faudrait à présent, pour le gouvernement, y voir un bien !
Cette banalisation du mal, proprement totalitaire, a, me semble-t-il, pour cause première le silence des opposants à la culture de mort – et, en premier lieu, hélas, celui des évêques. C’est pourquoi, pour les innocents à naître ainsi assassinés une deuxième fois par le cynisme effarant d’un ministre de la Santé (sic!), pour les fidèles désemparés, et même pour Mme Bachelot qui – j’ose en tout cas l’espérer pour elle – ne sait pas ce qu’elle dit, nous vous supplions, Monseigneur, vous qui êtes son pasteur, de parler.
Nous vous supplions de rappeler la réalité du “crime abominable” et son incompatibilité radicale avec une vie chrétienne.
Comptant sur votre charité pastorale et sur votre courage, je vous prie d’agréer, Monseigneur, l’expression de mon respect filial. »
Thibaud
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