Près de huit millions d’euros : c’est le coût partagé entre l’Etat (à 50 %), la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA), le département du Var et la Ville de Fréjus pour le massacre d’arènes vénérables du Ier siècle. Les travaux entrepris, ces gradins dégradants dont les photos sont aujourd’hui facilement consultables dans la presse, sont tant étonnants qu’on peinerait à les croire réels si l’on avait déjà en tête d’autres exemples malheureux d’affreuses verrues de ce genre, comme au château de Falaise.
Promoteurs de rentables spectacles contre « amateurs de vieilles pierres », comme certains appellent ceux qui trouveraient encore ces arènes belles par elles-mêmes sans qu’il soit besoin de les habiller d’une grise chape de béton lisse : c’est la loi du plus fort qui l’emporte. Une couverture intégrale qui masquera totalement les structures antiques et permettra d’accueillir un public toujours plus nombreux en respectant les règles de sécurité actuelles. On sait maintenant qui décide, de la Réunion des musées nationaux ou de la préfecture. Le silence de ceux qui ont fait profession d’aimer les vieilles pierres est d’autant plus assourdissant. On apprend seulement que l’architecte des monuments historiques en charge du projet a trouvé le travail de conception difficile. On l’imagine… Mais alors, pourquoi l’avoir mené ? Pourquoi n’avoir pas tout simplement rasé le site, ce qui aurait eu le mérite de la clarté ?
Thibaud
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