Belgique et Chrétienté asbl (blog), lobby accrédité au Parlement européen, communique :
Nous croyons utile de rédiger ce document parce qu'il n'est plus possible en ce moment en Belgique d'échapper, ni dans les journaux, ni à la radio, ni à la télévision, à la gigantesque campagne médiatique menée autour des dossiers de pédophilie liés à des prêtres ou religieux.
Nous nous insurgeons contre ceux qui confondent volontairement et sans la moindre distinction l'Eglise, une, sainte, catholique, apostolique et romaine, fondée par Notre Seigneur Jésus-Christ, avec son corpus doctrinal salvateur transmis à travers les siècles, et ses "moutons noirs", prêtres et religieux agissant en flagrante contradiction avec les Evangiles et la théologie morale de l'Eglise catholique, jusqu'à commettre des actes odieux sur des enfants, actes qui relèvent du péché mortel.
En préambule, précisons sans détour que tout auteur d'acte pédophile, qui que soit cet auteur, mérite sanction et que cette sanction doit être sévère.
Précisons également que toute victime d'acte pédophile mérite notre compassion et a droit à ce que justice lui soit rendue.
Ceci étant dit, penchons-nous attentivement sur ce qui défraye en ce moment la chronique et éclabousse toute l'Eglise catholique, en et hors de Belgique : affaire "Vangheluwe", rapport Adriaenssens, cas de pédophilie commis par des prêtres ou religieux.
Notons d'abord que tous les faits dont parlent le rapport Adriaenssens et les média sont anciens (sur les 186 abuseurs identifiés, seuls 91 sont encore en vie). C'est pour cette raison qu'il y a prescription judiciaire vis-à-vis de ces faits, ce qui ne les excuse pas pour autant bien évidemment.
Les média l'ont abondamment répété : l'essentiel des faits recensés dans la rapport Adriaenssens sont commis à partir du milieu des années ' 60 et durant les années ' 70.
Le contexte
Curieusement, aucun média ne rappelle le contexte général de la période concernée. Deux événements majeurs marquent cette période :
1) Le Concile Vatican II, qui réforme l'Eglise catholique en même temps qu'il modifie sa liturgie. Pour faire simple, disons que le Concile Vatican II souhaite que le clergé soit désormais tourné vers l'homme plus que vers Dieu. L'Eglise professait jusque-là une doctrine immuable. Avec le Concile Vatican II, l'Eglise devient volontairement perméable aux influences de la société.
2) Mai 68, et son mouvement contestataire de tout ordre établi, qui s'accompagne d'une revendication de "libération sexuelle".
Radicalement transformée par le Concile Vatican II, l'Eglise est rapidement contaminée par l'influence soixante-huitarde. Internet a récemment permis d'exhumer un documentaire d'époque que l'on doit à l'ORTF et qui nous montre des séminaristes baba-cool plus imprégnés des pensées de Sartre, de Che Guevara et de Cohn-Bendit que des sermons du Saint Curé d'Ars ou des lettres pastorales de Saint Pie X. Les dits-séminaristes, devant les caméras, se moquent du Pape, parlent de sexualité, et expliquent sortir la nuit comme les autres jeunes de leur âge. Ce documentaire d'époque ( http://fr.gloria.tv/?media=92523 ) illustre parfaitement les ravages causés par l'effet combiné de la révolution conciliaire et de la révolution soixante-huitarde.
Revenons encore au contexte. Cette revendication de "libération sexuelle" prônée par la pensée soixante-huitarde s'affranchit de toutes les convenances, de toutes les règles. Au point que la pédophilie y est défendue comme une sexualité parmi d'autres.
Rappelons les faits puisque la mémoire manque cruellement à nos contemporains.
. "Les années qui suivent mai 68 (...) marquent une rupture avec l’ère de la honte. La presse et la radio ne font pas exception qui explorent les silences de l’intimité et dénoncent les « tabous ». C’est pourquoi la publicité nouvelle faite à la pédophilie prend ici et là une dimension politique : en l’inscrivant dans une remise en question radicale de l’ordre social et moral, les défenseurs d’une pratique pédophile exempte de violence et de contrainte tentent de lui attribuer une légitimité et d’en faire une véritable culture. Leitmotiv : les enfants ont aussi droit à la sexualité. Cette revendication trouve une niche écologique à l’ombre des mouvement alternatifs, de l’antipsychiatrie et du militantisme homosexuel. Du Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR) créé en 1971 au magazine Gai Pied publié pour la première fois en février 1979, tous réclament, avec Michel Foucault, la reconnaissance des « sexualités périphériques ». (...)
Libération est, pour la presse écrite, le fer de lance résolument provocateur de cette revendication du « tout politique » dans laquelle la sexualité pédophile occupe une place de choix. Assurant la promotion de Gabriel Matzneff et Tony Duvert, le quotidien publie les petites annonces de ceux qui cherchent des mineurs de 12 à 18 ans, des témoignages de lecteurs, des dessins assez explicites et annonce la naissance du Front de libération des pédophiles (FLIP) en mai 77. Son engagement lui vaut neuf inculpations pour outrages aux bonnes mœurs et incitations à la débauche, entre 1977 et 1979. Cette offensive judiciaire orchestrée au nom de la protection de l’enfance est interprétée par le quotidien comme la riposte des censeurs, de la société oppressive et de l’ordre moral à sa lutte révolutionnaire, le triomphe de France-Soir ou Minute, en somme. Sans subir les foudres de la justice Le Monde et Le Nouvel Observateur participent eux aussi à cette promotion d’une sexualité qui ne tiendrait plus l’enfance en lisière."
Anne-Claude Ambroise-Rendu, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Paris X - Nanterre
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. Michel Polac, journaliste et écrivain, ancien chroniqueur à l'hebdomadaire gauchiste Charlie-Hebdo, fut en 1968 l'un des organisateurs de la grève de l'ORTF. Dans l'un de ses livres, il parle de son expérience homosexuelle et... pédophile !
« Oui, j’ai vécu cela à 14 ans avec I. J’ai défailli comme on disait au XVIIIe siècle, rien qu’en frôlant son ventre nu avec mon ventre. (...) De même avec un autre I. à 28 ans, il avait 18 ans environ, mais ce fut moins foudroyant car je l’avais pris pour un tapin : et enfin à 40 ans, avec ce curieux gamin un peu bizarre, sauvage, farouche, un rien demeuré, fils de paysan, orphelin peut-être, qui devait avoir 10, 11 ans, peut-être moins, et qui m’a si étrangement provoqué jusqu’à se coucher nu dans ma chambre d’hôtel en me racontant une obscure histoire de relation sexuelle avec un homme de son entourage et je me suis rapproché de lui, et il était nu sur le côté, et j’ai seulement baissé mon pantalon et ai collé mon ventre contre son cul, et j’ai déchargé aussitôt, en une seconde, dans un éblouissement terrible, et il a eu un petit rire surpris comme s’il s’attendait à ce que je le pénètre, il paraissait si expérimenté, si précocement instruit, tout en ignorant ce que cela signifiait, tout en étant capable de préciser ce qu’il savait ou voulait. »
Extrait de 'Journal', récit autobiographique de Michel Polac, p.147
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. Le journal de gauche Libération, totalement acquis à la thèse de la révolution sexuelle développée ouvertement en mai 68, se fit à de nombreuses reprises l'écho des partisans de l'abjecte pédophilie.
En mai 1977 (republié ensuite dans Libération du 01.03.1979), on lit ceci dans Libération :
« Naissance du « front de libération des pédophiles »
Un nouveau groupe vient de naître: le FLIP (Front de libération des Pédophiles) dont vous pourrez lire ci-dessous la plate-forme constitutive. Qui sont-ils ? Pour l’essentiel, des lecteurs de Libération qui à la suite d’une « lettre ouverte aux pédophiles dans notre édition du 9/2/77 nous firent parvenir un courrier abondant - nous en rapportions quelques-unes dans une double page le 24 mars 77 intitulée: Relations Adultes-Enfants. Le deux avril dernier se tenait à Jussieu une première réunion regroupant une trentaine de personnes. Simple prise de contact. Sans doute, peut-on regretter que l’essentiel des préoccupations ait été d’ordre judiciaire. Il ne fut en effet question que de répression, de défense et de poursuite des pédophiles. Sans méconnaître ces dures réalités, un tel groupe a tout à gagner s’il élargit son champ de réflexions.»
Le FLIP (Front de libération des Pédophiles) est né. Quelques objectifs essentiels ont déjà pu être lancés:
— Combattre l’injustice pénale et mener une réflexion critique sur la famille et l’école, fondée sur une analyse politique de la sexualité entre mineurs et adultes.
— S’associer à la lutte des enfants qui veulent changer leur mode de vie et de tout groupe politique qui vise à l’établissement d’une société radicalement nouvelle où la pédérastie existera librement.
— Développer une culture pédérastique qui s’exprime par un mode de vie nouveau, et l’émergence d’un art nouveau.
— Prendre la parole dans des organes d’information qui lui en donnent les moyens et par les voies qui s’imposent.
— Manifester sa solidarité avec les pédophiles emprisonnés ou victimes de la psychiatrie officielle.
La « tyrannie bourgeoise » fait de l’amoureux des enfants un monstre de légende qui croque les chaumières. Nous casserons ensemble monstres et chaumières.
Pour joindre le FLIP, écrivez à Jean-Louis Burckhardt, BP N°361, 75 Paris cédex 02 (ne pas mentionner FLIP sur l’enveloppe, joindre un timbre pour la réponse) ».
Oui, vous avez bien lu. C'est avec une complicité incroyable que Libération se fit l'écho d'un front de libération des pédophiles sans émettre la moindre réserve vis-à-vis des propos scandaleux de cette association criminelle ! Voilà les héritiers de mai 68 !
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. Mai 1977. Le quotidien Libération, organe "contestataire", porte-parole de l'esprit de Mai 68, publie ce glaçant plaidoyer pour la pédophilie et contre "l'ordre moral" :
"La tyrannie bourgeoise fait de l'amoureux des enfants un monstre de légende qui croque les chaumières. Nous casserons ensemble monstres et chaumières." (Libération du 07.05.1977)
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. Mars 1979, pour soutenir Gérard R., un pédophile qui attend depuis dix-huit mois son procès, une lettre publiée dans la page Courrier de Libération accuse la «morale d'Etat»: «Ce que vise l'ordre moral, c'est le maintien de la soumission des enfants-mineur (e) s au pouvoir adulte.»
L'auteur de la lettre appelle les lecteurs, en particulier les femmes, apparemment rétives, à signer le texte suivant: «L'amour des enfants est aussi l'amour de leur corps. Le désir et les jeux sexuels librement consentis ont leur place dans les rapports entre enfants et adultes. Voilà ce que pensait et vivait Gérard R. avec des fillettes de 6 à 12 ans dont l'épanouissement attestait aux yeux de tous, y compris de leurs parents, le bonheur qu'elles trouvaient avec lui.» Au bas de ce texte, 63 signatures. Parmi elles, Pascal Bruckner, Georges Moustaki, Christiane Rochefort et d'autres, plus attendus ou moins connus. (rappelé par L'Express, 7 mars 2001)
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Libé définit la pédophilie comme une culture (Libération 10.04.1979) qui cherche à briser la « tyrannie bourgeoise qui fait de l’amoureux des enfants un monstre de légende » (Libération 07-08.05.1977). La rédaction affirme vouloir tout simplement « traiter des relations entre les gens comme des faits de société (…) et ne pas les ghettoïser, en circuits fermés et cinémas spécialisés » (Libération 01.03.1979).
Le 10 avril 1979, le quotidien publiera le plaidoyer de Gabriel Matzneff et Tony Duvert en faveur des "amours minoritaires" (article titré: "Année de l’enfance"…) mais c’est trois mois plus tôt que l’horreur absolue a été atteinte, avec l’interview pleine page, sur deux jours, de Jacques Dugué, violeur d’enfants, et de ses propres enfants, que le journal ne manque pas de louer pour "sa franchise quant à la sodomie". Dans cette interview dont le contenu est à vomir, ce criminel pédophile qui méritait l'échafaud prend un malin plaisir à se répandre en descriptions obscènes. (Libération 25-26.01.1979)
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Mai 68, événement symbole de la libération sexuelle et des perversions. Le journaliste et essayiste Jean-Claude Guillebaud écrit dans Sud-Ouest à propos de la pédophilie : "Des crétins dans le vent allaient jusqu'à vanter la permissivité en ce domaine, sans que cela ne suscite beaucoup de protestations". Dans L'Humanité, Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny et responsable de l'Association pour la promotion de la citoyenneté des enfants et des jeunes, expliquait en 1997, l'inertie de la société : "La justice et la police du pays sont à l'image d'un peuple. Il y a quelques années, tout le monde se gobergeait à écouter l'écrivain Matzneff qui racontait dans une émission de Bernard Pivot comment il aimait bien faire l'amour avec des gamines de douze-treize ans, "le sel de sa vie sexuelle", disait-il. Les Français que nous sommes n'ont pas d'un seul bloc fermé leur poste de télévision et contesté la parole de Matzneff. Tout le monde a plus ou moins entendu cette "sexualité différente" qui, somme toute ferait partie "du libre choix des uns et des autres". Aujourd'hui, on parle enfin de crime contre l'humanité."
En 1977, plusieurs intellectuels signent une pétition en faveur d'inculpés maintenus en détention provisoire pendant trois années dans une affaire de pédophilie. Les signataires s'appellent Louis Aragon, Jean-Paul Sartre,Simone de Beauvoir, Roland Barthes, Francis Ponge, André Glucksmann, Bernard Kouchner, François Chatelet, Patrice Chéreau, Philippe Sollers, Félix Guattari, Jack Lang... Si le journal Le Monde qui a publié cette pétition, fait aujourd'hui son autocritique, Libé joue sur les deux tableaux : Serge July avoue que son journal a "légitimé des pratiques parfois criminelles". Mais c'est encore Libération qui publie les cris outrés de Philippe Sollers parlant d'une "offensive de droite ou réactionnaire".
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. En raison de l’horreur de ses publications pro-pédophiles, le journal Libération connaîtra 9 inculpations pour outrages aux bonnes mœurs et incitations à la débauche. L’indéboulonnable Serge July, rédacteur en chef, persiste et signe: en mars 1979, le journal titre triomphalement « les outrages de Libération », où July crie à la censure et publie à nouveau, en guise de provocation, l’ensemble des articles ou illustrations qui, en 19 mois, lui ont valu pas moins de 9 inculpations pour outrages aux bonnes mœurs et incitations à la débauche. Accusation "bourgeoises" et contraires à l’idée qu’il se fait d’une presse "innovante", une presse qui, en l’occurrence, « respecte le mouvement, les mouvements contradictoires et multiples de la vie ». Le monde nouveau que Libération rêvait pour demain devait avoir la pédophilie pour principe…
Parmi ces illustrations publiées par Libération, on retrouve cette œuvre du groupe Bazooka reprise de la revue Regards modernes, et montrant une fellation réalisée par une petite fille, sous le titre « apprenons l’amour à nos enfants » (publié le 5-6 /11/1978 dans la page d’annonces « Taules ») ou encore des dessins impliquant des bébés ou une photo mettant en scène de jeunes garçons dans des postures sodomites (Libération 01.03.1977).
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. Extrait d'un article intitulé Que reste-t-il de la révolution sexuelle de mai 68 ? paru dans le quotidien Le Monde du 28.02.2001
"(...) Ancienne secrétaire générale du Syndicat national unitaire des instituteurs (Snuipp-FSU), tendance Ecole émancipée, militante féministe dans les années 70, Danielle Czalczynski se souvient " des discussions souvent vives qui opposaient les hommes et les femmes sur le fait de “jouir sans entrave” même avec les enfants ".
Elle a vécu cette période à travers un double prisme : celui de femme et d'enseignante. " En tant qu'enseignante, j'ai été beaucoup marquée par la découverte des désirs enfantins mais j'étais opposée, en tant que femme, à ceux qui dérivaient sur les rapports entre adultes et enfants, en faisant abstraction du rapport de pouvoir. " Au sein de l'extrême gauche, le combat au sujet des thèses favorables à la pédophilie a en effet été vif. Hervé Hamon rappelle que c'est en partie sur cette question que le groupe Vive la révolution, dirigé à l'époque par Roland Castro et son journal Tout, s'est auto-dissous en 1971. " J'étais rédacteur en chef adjoint de Politique Hebdo et nous avons refusé de passer un entretien avec René Schérer, professeur à Paris-VIII, en raison de ses positions pro-pédophiles", raconte Hervé Hamon. Le docteur Jean Carpentier, auteur en 1971 du tract "Apprenons à faire l'amour", diffusé dans les lycées et qui lui a valu un an d'interdiction d'exercice, évoque de la même manière l'arrêt du périodique Tankonalasanté, revue critique de l'institution médicale face aux tentatives d'un courant favorable à la pédophilie de s'en servir comme vecteur de ses idées.
Au nom des libertés, certains ont défendu la clémence dans certaines affaires de pédophilie. Le psychiatre Gérard Vallès a été signataire, en janvier 1977, aux côtés de Louis Aragon, André Glucksmann, Félix Guattari, Bernard Kouchner, Jack Lang ou Jean-Paul Sartre, d'une pétition demandant la remise en liberté, après trois ans de détention préventive, de trois hommes comparaissant devant les assises des Yvelines pour " attentat à la pudeur sans violence sur mineurs de quinze ans ". (...)"
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. Autre soixante-huitard tenté par la pédophilie, Patrick Font. Se présentant comme chansonnier et humoriste, Patrick Font fut chroniqueur pour Charlie-Hebdo (où nous retrouvons Michel Polac dont nous avons également déjà parlé ici pour ses déclarations relevant de la pédophilie) ainsi que pour l'émission Rien à cirer de Laurent Ruquier. En 1996, Patrick Font a été accusé d'attouchements sexuels sur douze élèves de moins de 15 ans; les faits s'étant produits dans l'école de spectacle "Marie Pantalon" qu'il avait fondée. Il a été condamné pour cette affaire en 1998 à huit ans de prison. Il fut libéré au bout de quatre ans. Décrivant Patrick Font, cinquante-huit ans, comme "un pédophile manifestement d’envergure", le procureur, Denis Robert-Charreau, a en outre réclamé à son encontre une interdiction définitive d’activité sociale et professionnelle, en relation avec les enfants, l’intéressé présentant à ses yeux "un risque de récidive important". L’affaire avait débuté en 1996, après que les parents de dix fillettes et d’un garçon, âgés de dix à quinze ans, eurent porté plainte, dénonçant des attouchements sexuels perpétrés entre 1992 et 1996 sur des enfants avec qui il vivait, dans une grande intimité, voire promiscuité, à l’occasion de stages pendant les vacances scolaires. "C’était l’euphorie, l’occasion fait le larron", déclara Patrick Font, reconnaissant la plupart des attouchements avec les adolescentes et les rapports sexuels avec les filles âgées de plus de quinze ans. "Vous avez tué leur enfance, vous avez annihilé leur adolescence. L’acte sexuel ne sera plus jamais pour elles un acte de plaisir, un acte d’amour", a lancé une avocate de la partie civile. "On ne sait pas soigner ce type de comportement", a observé le procureur. "Patrick Font, lorsqu’il sortira de prison, pourra encore représenter un certain danger", a-t-il estimé.
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. En Belgique, au cours des années ' 70 et dans la même veine, un groupe militant homosexuel et communiste, le Roze Aktie Front, distribue à la sortie d'écoles des tracts faisant la promotion de la "pédosexualité".
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Notons également que dès le début des années ' 50, aux Etats-Unis, Alfred Kinsey, entomologiste devenu subitement "sexologue", considéré comme un universitaire "respecté" mais fraudeur scientifique, contribua à la banalisation de toutes les turpitudes sexuelles, y compris la pédophilie. Ses ouvrages ont connu une large distribution tant en Amérique qu'en Europe.
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Remise en perspective
Comme on le voit, à l'époque, médias, intellectuels à la mode et autres faiseurs d'opinion n'y trouvent rien à redire, quand ils n'abondent pas carrément dans cette débauche de déclarations défendant la pédophilie.
Responsabilités
Dans la tempête médiatique qui accompagne la publication du rapport Adriaenssens, il n'est pas rare d'entendre des intervenants souligner non pas simplement la responsabilité des prêtres et religieux ayant commis les faits incriminés, ni celle de prélats ayant couvert les faits, mais aussi celle de l'Eglise catholique dans son ensemble.
Mais, puisque tous les intervenants occultent le contexte que nous venons de rappeler, personne ne vient souligner la responsabilité de journalistes, d'écrivains, d'intellectuels, de politiques, de vedettes, qui ont participé à l'époque à la corruption des mœurs en banalisant les comportements les plus ignobles comme la pédophilie.
Equivalence de traitement
Si la société veut réellement faire la chasse aux pédophiles, elle doit le faire en ne se cantonnant pas aux actes commis par des clercs qui, si scandaleux soient-ils, ne représentent qu'une très petite minorité des cas de pédophilie.
Comment se fait-il que les média s'acharnent si peu lorsqu'il s'agit du cas de Roman Polanski, cinéaste qui avait abusé d'une adolescente et avait ensuite payé celle-ci pour qu'elle retire sa plainte ? En quoi est-ce différent -si l'on se limite à l'analyse des faits- du cas de cet ex-évêque de Bruges ayant abusé d'un garçon et acheté le silence de sa victime ? L'affaire Polanski est ancienne ? Oui, au même titre que les affaires dont on parle concernant les faits commis par des prêtres.
S'il se trouvait quelqu'un pour créer un comité de soutien pour l'ex-évêque de Bruges, tout le monde conviendrait légitimement qu'une telle initiative serait scandaleuse et qu'on ne peut soutenir un tel comportement. Mais dans le cas de Polanski, nul média n'a crié au scandale quand Bernard-Henri Lévy a lancé un comité de soutien pour voler au secours du cinéaste violeur.
Et comment expliquer la complaisance vis-à-vis de M. Daniel Cohn-Bendit, aujourd'hui député européen d'une gauche bobo, au passé pourtant quelque peu sulfureux ? "Toute révoluton qui n'est pas accomplie dans les mœurs et les idées, échoue.", disait Chateaubriand. Daniel Cohn-Bendit, révolutionnaire professionnel, a pris Chateaubriand au pied de la lettre. Il n'a pas seulement été un agitateur d'idées durant les révoltes de mai 68. Il a aussi voulu installer la subversion dans les mœurs. Daniel Cohn-Bendit, dans son livre autobiographique Le Grand Bazar (Paris, édition Belfond, 1975), écrit : "Il m'est arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : "Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m'avez-vous choisi, moi, et pas les autres gosses ?" Mais s'ils insistaient, je les caressais quand même." (p.203)
Du même : "Un des problèmes du jardin d'enfants, c'est que les libéraux admettent, à la rigueur, l'existence de la sexualité, alors que nous, on essayait de la développer, d'avoir un comportement qui permette aux enfants de réaliser leur sexualité." (p.209).
Voyez aussi à ce sujet cet extrait de l'émission Apostrophes dirigée par Bernard Pivot, dans laquelle intervient Daniel Cohn-Bendit, qui parle de ses relations particulières avec les enfants : http://www.wat.tv/video/cohn-bendit-pedophile-1k3ms_2i19r_.html .
Chasse aux pédophiles ou prétexte pour une offensive christianophobe ?
En vérité, lorsqu'on observe les faits, on est en droit de se demander s'il existe une réelle volonté de s'en prendre à la pédophilie, et dans ce cas pourquoi se limiter à s'indigner avec véhémence des faits commis il y a plusieurs décennies par des clercs et religieux alors que ceux-ci ne constituent qu'une infime minorité des actes pédophiles.
A moins que cet acharnement médiatique convulsif ne cache une autre affligeante réalité : ce ne serait pas tant la compassion vis-à-vis des victimes de pédophilie qui guide cette campagne mais plutôt une volonté de porter un coup violent au catholicisme.
Il suffit pour s'en convaincre de voir l'insistance avec laquelle média et faiseurs d'opinion réclament, outre une nouvelle grande repentance publique de l'Eglise, la remise en cause du célibat des prêtres. Absurde réponse à la pédophilie quand on sait que la grande majorité des cas de pédophilie se commettent au sein de la structure familiale dans des conditions sordides. Du reste, puisque les médias aiment les images "fortes", faut-il rappeler que Dutroux n'était pas non plus un célibataire ?
Vrais remèdes
A nouveau, média et faiseurs d'opinion souhaitent profiter de ces tristes affaires pour encourager prêtres et religieux à s'éloigner de Dieu, à réduire la vie sacerdotale à la célébration occasionnelle de la messe et, pour le reste, à se fondre dans le monde. Pour être bon berger, faudrait-il avancer à quatre pattes comme le troupeau ?
C'est précisément parce que cette voie a été largement suivie par de nombreux prêtres à la suite du Concile Vatican II et de la révolution soixante-huitarde que l'on a abouti aux graves errements que l'on dénonce aujourd'hui.
Osons plutôt regarder la vérité en face.
Pour garantir un sacerdoce de qualité, il faut que l'Eglise soit fidèle à ses enseignements de toujours, sans concession au monde et à ses modes. Il faut que l'Eglise écarte avec fermeté ses brebis galeuses en même temps que les chimères modernistes. Il faut que l'Eglise enseigne urbi et orbi la doctrine catholique, dans son intégralité. C'est cela le véritable effort qu'il faut souhaiter pour l'Eglise.
Quant aux hommes, c'est en cessant de se complaire dans une société hédoniste, voyeuriste et pervertie et en suivant avec bonne volonté et docilité les règles prescrites par la théologie morale catholique qu'ils éloigneront de leur quotidien l'ombre ténébreuse des prédateurs sexuels.
Votre argumentaire repose sur le fait que, à l'époque des faits, la société elle-même était délétère. Or vous expliquez également que les faits reprochés ont, pour plus de la moitié des cas, étés commis par des personnes aujourd’hui décédées. On peut donc supposer que ces personnes étaient, dans les années septante, âgés entre 40 et 50ans. Comment des personnes ayant atteint un âge ou une certaine sagesse est de mise ont pu se faire troubler de la sorte par les évolutions de la société ?
Vous oubliez également de répondre au principal reproche fait à l’Eglise (et qui est selon le moi le seul qu’on peut lui faire dans cette triste affaire), pourquoi lorsqu’elle était mise au courant de ces faits, la hiérarchie n’a pas réagi ? Pourquoi au lieu de confier ces hommes déficients à la justice a-t-elle cru bon de gérer ces affaires en interne ? Voilà le reproche que l’on peut faire à l’Eglise.
On ne peut que souhaiter que cet argumentaire reposant sur l’idée « que de toutes manières la société est bien pire » disparaisse. Il serait plus sain de déclarer ces ecclésiastiques dérangés comme ne faisant plus partie de l’Eglise et de les laisser à la justice des hommes.
Rédigé par : Thomas Timmerman | 14 septembre 2010 à 12h54
à l'attention de M. Thomas Timmerman
Cher Monsieur,
Il semble que vous n'ayez que fort rapidement parcouru notre argumentaire, ce qui vous le fait mal interpréter. Nous écrivons bien qu'il "faut que l'Eglise écarte avec fermeté ses brebis galeuses" et nous ajoutons "en même temps que les chimères modernistes".
La campagne menée contre l'Eglise en ce moment ne se satisfera pas d'un renvoi par l'Eglise des clercs concernés. La pédophilie n'est en fait qu'un prétexte utilisé adroitement par des ennemis de l'Eglise pour réclamer une nouvelle réforme passant notamment par la remise en cause du célibat des prêtres.
Les ennemis de l'Eglise veulent moins de présence de l'Eglise dans le Monde. Nous voulons moins de présence du Monde dans l'Eglise.
En encourageant prêtres, séminaristes et religieux à vivre dans le Monde, à s'imprégner des évolutions du Monde, le Concile Vatican II a placé ses clercs sous l'influence d'une société déchristianisée et pervertie. Réduisant la vie intérieure à peu de choses, ce qui entraîne une perte de grâces ô combien nécessaires à la vie sacerdotale, bien des prêtres ont connu une triste modification de leur existence. Avec à la clé les affligeantes dérives dont on parle.
La direction de Belgique & Chrétienté
Rédigé par : Belgique et Chrétienté | 14 septembre 2010 à 14h43
Pourquoi l'Eglise n'a pas réagi ? Pour les mêmes raisons que l'Education Nation&alie laïque n'a pas réagi, pour les mêmes raisons que le rabbinat ne réagit pas plus actuellement. Cela tiens en une phrase : "le linge sale se lave en famille".
Rédigé par : Koopa Troopa | 14 septembre 2010 à 14h49
Quand on touche un enfant et où que ce soit, dans ces proportions la une seule peine s'impose d'elle même, la mort.
Pour le rétablissement de la peine capitale en cas de crimes pédophiles avec preuves irréfutables (ADN) à l'appui.
Dieu reconnaîtra les siens.
Rédigé par : CH | 14 septembre 2010 à 18h04