Extrait de l'intervention de Bruno Gollnisch au colloque du conseil scientifique du Front national (« comment sauver nos retraites ») du 25 septembre dernier :
Je conseille à tous la lecture d’un petit livre très édifiant, et au titre évocateur, écrit par Mme Michèle Tribalat, directrice de recherche à l’INED, l’Institut national de la démographie : « Les yeux grand fermés ».
On ne peut guère accuser Mme Tribalat de sympathie envers les idées du Front National. Elle a même combattu avec force les travaux de notre Conseil Scientifique sur le coût de l’immigration.
Que dit, en résumé, Mme Tribalat ?
Elle dit que le rapport de l’ONU de 2000, sur les migrations de remplacement comme solution au vieillissement des populations, n’avait pas pour but de préconiser cette solution, mais d’en démontrer l’absurdité.
Rappelez-vous : ce rapport disait que pour maintenir le ratio actifs/inactifs (jeunes et retraités) en 2050 à son niveau de 1995, la France devrait accueillir 1,3 millions d’immigrés par an d’ici 2025, puis 2,4 millions par an ensuite. Pour une population, au final de 187 millions d’habitants.
Il calculait également que la Corée du Sud, elle, aurait besoin de 6 milliards d’immigrés sur 50 ans. Soit la population actuelle de la planète sur 99.000 km carrés, 1/5ème de l’Hexagone. Totalement absurde en effet.
Elle dit également, et elle le démontre, que l’immigration ne peut gommer les déséquilibres de la pyramide des âges, qu’elle a un impact extrêmement modéré sur le « rajeunissement » de la population, et que cet impact, pour être durable, nécessite de toute façon la perpétuation de l’immigration !
Ainsi, un calcul de ce qu’aurait été la population française dans les années 80 sans immigration durant les 100 années précédentes aboutit au résultat suivant : 10 à 11 millions d’habitants en moins, et une proportion de personnes de plus de 65 ans plus élevée de seulement 1 point.
Une autre étude de Mme Tribalat, portant celle-ci sur l’impact de l’immigration étrangère entre 1960 et 1998 (qu’elle estime au passage à 6,3 millions de personnes ce qui me semble sous évalué) montre que celle-ci n’a qu’un impact limité, d’environ un point, sur la proportion des plus de 60 ans par rapport aux 20-59 ans.
Et elle ajoute elle-même que pour que tout ceci soit significatif, puisque le but supposé n’est pas de faire venir des immigrés pour le plaisir, il faut traduire cette immigration en termes d’emplois. Comment améliorent-ils le nombre d’actifs, quel est l’impact de l’immigration sur les finances publiques au sens large ?
Premier problème : le taux d’emploi des immigrés n’est que de 0,57, bien inférieur à celui des natifs (un peu moins de 0,66). Aux âges de forte activité (25-54 ans), l’écart de taux d’emploi entre immigrés et natifs est encore plus important : 75 % pour les premiers et 88 % pour les seconds.
Et il n’y a aucun moyen de chiffrer précisément le taux d’emploi des enfants d’immigrés, omerta française sur le sujet oblige, même si l’on se doute qu’il n’est pas réjouissant.
L’impact sur les finances publiques ? Le matériau statistique est surtout anglo-saxon, et même américain alors que les Etats-Unis ne sont pas réputés pour leur Etat providence. Le résultat : même là, un impact négatif ou, pour les d’immigrés très qualifiés, un apport positif extrêmement faible et temporaire.
Des études internationales montrent également que « les pays dont les systèmes de transferts sont les plus généreux ont tendance à attirer les migrants qui ont la plus forte propension à devenir dépendants de ce système ». En bon français : nos systèmes sociaux sont de puissantes pompes aspirantes à une immigration de personnes peu qualifiées et peu aptes à s’insérer dans le monde du travail.
Conclusions de Mme Tribalat ?
Aucune immigration, même massive, ne peut résoudre les problèmes d’emplois et de démographie des cotisants. Seule l’amélioration du taux d’emploi des personnes déjà présentes le peut.
« Quelles que soient les conditions, quelle que soit la complexité des modèles statistiques : l’immigration n’est pas en mesure de contrecarrer les effets du vieillissement, et notamment ses effets financiers ».
Thibaud
C'est faux, Mohamed paiera la retraite de Maurice et surtout ses enfants. Mohamed n'est pas fou et il veut la retraite lui aussi. D'autre part, ces statistiques ne valent pas pour les enfants de Mohamed puisque ces derniers ne sont plus des immigrés.
Après que le bon blanc occidental soit suffisamment stupide pour tuer ses enfants qui lui auraient payé sa retraite, là c'est un autre problème et il est effectivement possible que le nombre de Mohamed soit insuffisant et le nombre d'enfants de Maurice aussi pour payer la retraite de Mohamed et de Maurice.
Rédigé par : philippe | 02 octobre 2010 à 07h32