dans Le Figaro :
Shehad, 22 ans, étudiante à l'université, raconte ce qui s'est passé. Elle était dans l'église lorsque les terroristes sont entrés. Entre les spasmes des sanglots, sa voix est difficilement audible: «Peu avant cinq heures et demie, nous avons entendu des cris près de l'autel, l'église était pleine, près de 200 personnes. Je suis venue à la messe du soir avec mes parents, ma soeur, mes deux frères et leurs enfants. Puis des coups de feu ont retenti, nous nous sommes tous jetés sur le sol. Ils ont commencé à crier et à nous insulter: “Chiens de chrétiens, vous allez tous mourir car vous être des infidèles, vous irez en enfer et nous au paradis ! Allah Akbar!” Ils ont tué tout de suite les personnes du premier rang, puis le prêtre a tenté de s'interposer pour les calmer et il a été exécuté aussi. J'avais quatre de ces terroristes en face de moi. Je voyais leur haine dans leur regard.»
Ils ont tiré une balle dans la tête de l'enfant
(...) «Un seul était irakien, les autres étaient syriens et égyptiens. Au bout d'une heure, ils ont commencé à tuer tous les hommes puis les enfants, mon frère a été emmené puis mitraillé contre le mur. Ils riaient en continuant à nous insulter ! (Crise de larmes) Puis, ils ont pris les femmes, dont ma mère, et les ont enfermées dans la sacristie, il y avait peut-être 40 personnes, et ont jeté des grenades par paquet à l'intérieur, nous avons tous hurlé et ils se sont mis à tirer dans le tas. Je pensais mourir aussi. Puis, l'un deux voyant que mon père n'était que blessé, il l'a achevé. Il tentait de protéger mon neveu de 3 ans sous son corps, ils ont pris l'enfant et lui ont tiré une balle dans la tête... Une vieille femme, blessée au ventre, suppliait à côté de moi qu'on l'achève. “Tu dois sentir la douleur car tu es une infidèle”, lui a répondu le Syrien...» Difficile de continuer.«Je priais Marie de nous protéger... L'armée est ensuite entrée, les terroristes n'avaient plus de munitions, ni de grenades, ils se sont alors fait exploser. Les détonations étaient tellement puissantes que j'ai cru à un tremblement de terre, que l'église allait nous tomber dessus... Ils étaient le diable, je peux dire que je l'ai vu...» termine-t-elle. Le drame a duré cinq heures.
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