Le Supérieur général, Mgr Bernard Fellay, a appris par la presse la décision de Mgr Richard Williamson de révoquer, dix jours avant son procès, l’avocat chargé de ses intérêts (Matthias Lossmann, NDLR) pour se laisser défendre par un avocat ouvertement lié à la mouvance dite néo-nazie en Allemagne et à certains de ses groupes (Me Wolfram Nahrath, NDLR).
Mgr Fellay a intimé l’ordre formel à Mgr Williamson de revenir sur cette décision et de ne pas se laisser instrumentaliser par des thèses politiques totalement étrangères à sa mission d’évêque catholique au service de la Fraternité Saint-Pie X.
La désobéissance à cet ordre ferait encourir à Mgr Williamson l’exclusion de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X.
Menzingen, le 20 novembre 2010
Abbé Christian Thouvenot, secrétaire général
Selon le blog anglais Rorate caeli, Mgr Williamson aurait décidé d'obéir.
Par ailleurs, selon Reuters,
Benoit XVI déclare dans son nouveau livre, Lumière du Monde, que Mgr Williamson "n'a jamais été catholique au sens propre", en raison de sa conversion de l'anglicanisme au lefebvrisme. "Cela signifie qu'il n'a jamais vécu au sein de la grande Église, sous l'autorité papale", explique le pape.
En quoi est-ce se laisser instrumentaliser que de choisir un avocat qui serait (et de quelle manière?) lié à ceçi ou à cela?
Le magistrat tient-il compte de ces choses-là quand il décide du jugement ? Si oui alors c'est un déni de justice! Et ce procés doit etre dénoncé comme tel!
Je tiens aussi à préciser que l'Eglise n'a jamais condamné le nazisme...Voire le livre "Une encyclique singulière sous le troisième Reich".
Rédigé par : jean-michel | 22 novembre 2010 à 21h42
@jean-michel
Et l'encyclique "mit brennender Sorge" de Pie XI en 1937, vous en faites quoi ?
Rédigé par : Ange au sourire | 23 novembre 2010 à 18h35
Cette encyclique était faite pour enrayer le noyautage parmis les nazis de clans anti-chrétiens.Ceux-çi chechant à introduire des idéologies antichrétienne.
Rédigé par : jean-michel | 23 novembre 2010 à 22h20
Auparavant je croyais moi aussi à une condamnation mais ayant un jour lu l'encyclique je me suis aperçu que le nazisme n'y était défini nulle part et que les termes de "nazisme", "national-socialisme" ne s'y trouvaient pas non plus.Plus tard j'ai lu le livre que j'ai çité et qui comporte l'encyclique, le réponse de l'Ambassadeur allemand du 12 avril 1937 et la réponse du cardinal Pacelli du 30 avril 1937, à la fin de la note 6 celui-çi ecrivait: "Le Saint-Siege ,en revanche, se refuse à supposer que la direction de l'Etat allemand, la Justice allemande, l'Ecole allemande et la Presse allemande puissent trouver un interét quelconque à s'identifier avec les aberrations et abus manifestes dont il a été donné des exemples dans l'encyclique. Tant que le gouvernement n'en fait rien, il n'aura aucun motif de considérer comme dirigé contre lui l'examen objectif de ces abus. La forme adoptée dans l'encyclique pour de tels examens et l'effort fait par le Saint-Siege, effort qui n'aura pas échappé à lautre partie, pour ne pas assimiler les égarements qu'il était obligé de dénoncer avec l'Etat en tant que tel ou avec le mouvement qui le soutient, auraient du, pour quiconque considère l'encyclique comme un tout indivisible et cherche à juger sans passion les directives positives qu'elle contient ou suggère, etre un motif de comprendre, sans préventions et sans susceptibilité, comment il devrait etre possible de trouver une issue aux confusions d'un passé récent et à la menace actuelle de durcissement.On servirait mieux par là les intentions de Sa Sainteté le Pape ainsi que la prospérité, la paix et l'avancementdu peuple et de l'Etat allemands, plutot que par des interprétations fausses, empreintes d'irritations et purement négatives qui caractérisent la note du 12 courant et qui, assises sur le vide ne peuvent mener qu'au vide".
La suite un peu plus tard.
Rédigé par : jean-michel | 23 novembre 2010 à 23h15
Le point7 commence par le paragraphe suivant:
"Là ou l'encyclique pontificale appele l'attention sur "les manoeuvres qui dès le début, ne visaient qu'a une guerre d'extermination" le gouvernement allemand répond par une série de constats ponctuels, qui témoignerait de son attitude positve à l'égard de l'Eglise. En examinant avec attention le texte de l'encyclique, le gouvernement se rendra compte qu'il s'agissait simplement de constater l'existence de ses manoeuvres sans que pour autant la direction de l'Etat soit assimilée à ces manoeuvres. Il suffit de connaitre la littérature et la réthorique de certaines personnalités dirigeantes et organes du mouvement nationale-socialiste et des groupement idéologiques qu'elles patronnent pour faire la regrettable constatation que les précisions données dans l'encyclique sont conforme à la réalité. Il appartient au gouvernement d'éliminer les anomalies relevées,ce que tendent à confirmer les déclarations de hautes personnalités de l'Etat faites à des représentants de l'Eglise.le gouvernement n'a pas encore jusqu'içi mis lui-meme cette possibilité à profit".
Il est vrai que devenu papa li déclara le contraire;
"Quiconque élève le race, ou le peuple, ou l'Etat, ou une de ses formes déterminées, les dépositaires de pouvoir ou d'autres éléments fondamentaux de la société humaine...à la règle supreme de tout, meme des valeurs religieuses et les divinisent par un culte idolatrique, çelui-là pervertit et fausse l'ordre des choses crées et voulu par Dieu (Mit brennender Sorge) Cette phrase de l'encyclique résume bien l'opposition radicale entre l'Etat nationale-socialiste et l'Eglise catholique".
Il déclara çela dans un discours qui n'engage pas son infaillibilité et qui date du 2 juin 1945...généralement on "oublie" de dire la date...
Rédigé par : jean-michel | 24 novembre 2010 à 01h14
Evidement je voulais écrire non pas "devenu papa li" mais "devenu pape il déclara" je suppose que vous aurez rectifié de vous-meme et que vous serez indulgent.
Plus serieusement. Pour que le national-socialisme soit condamnable il faut qu'il soit définissable et comme l'écrivait l'héroique Vincent Reynouard en citant l'avocat d'Alfred Rosenberg lors du procès de Nuremberg: "[...] le national-socialisme s'efforçait de se créer une philosophie culturelle et une idéologie propres, mais il était loin de les avoir encore dégagées [TMI,XVIII, 116]
Rédigé par : jean-michel | 24 novembre 2010 à 01h31