En exclusivité, e-deo publie la lettre de Bruno Gollnisch à Thibaud de Chassey, directeur du Renouveau français qui organise aujourd'hui un congrès nationaliste à Villepreux dans les Yvelines. Ce texte sera lu aux participants vers 15h...
Je pense que vous comprendrez mon absence à l’heure où commence la dernière ligne droite de la campagne européenne, et où je suis retenu par le combat que je mène, dans le Grand Est, le combat pour une France française dans une Europe européenne.
Ce combat, vous avez choisi de le mener sur le terrain de la formation de la jeunesse, de la préservation et de la diffusion du patrimoine intellectuel et doctrinal de la famille nationale, de la transmission de la tradition et de la mémoire.
Ce n’est pas une tâche secondaire dans l’époque troublée que nous vivons, où l’existence de la France, et même son essence, sont menacées.
Les batailles, dit-on, se gagnent d’abord dans les esprits.
Et ceux de notre peuple sont abrutis par des décennies de dictature du politiquement correct imposé par nos élites auto-proclamées, appuyées sur une police de la pensée chargée de faire appliquer les les lois prétendues mémorielles et les lois liberticides, Gayssot, Pleven, Toubon… Lois qui donnent d’extravagants privilèges judiciaires et financiers à n’importe quelle minorité assoiffée de reconnaissance morale , médiatique, ou institutionnelle. Les Français sont ainsi priés de se repentir, de culpabiliser, de se haïr ou de se mépriser, d’avoir honte de ce que fut la France et de ce qu’elle est, de refuser ce qu’elle pourrait encore devenir.
Notre pays se plie à la logique du brassage obligatoire, universel, sans frontières, matérialiste, des hommes, des marchandises et des capitaux, dont un des principaux instruments est cette construction européenne que l’on prétend la seule voie de coopération entre les nations d’Europe.
Mais qu’avons-nous à faire dans cette Union européenne qui n’aspire qu’à être pour le monde entier un modèle de société multi-ethnique, multi-culturelle, multi-confessionnelle ? Un modèle qui broie les identités, les cultures et les traditions quand elles sont enracinées, mais les valorise et les porte aux nues quand elles sont allogènes,
Qu’avons-nous à faire dans cette union européenne qui nie ses valeurs spirituelles, ses racines chrétiennes, son héritage culturel et juridique issu de la Grèce et de Rome, la spécificité de ses peuples et de ses nations, la singularité de son génie ? Dans une entité qui se refuse à se définir au point de ne pas même fixer ses limites physiques et de vouloir accueillir en son sein un pays sans doute respectable, mais qui n’est ni culturellement, ni démographiquement, ni historiquement, ni géographiquement un pays européen ?
Nous savons, nous, que la nation est le cadre le mieux à même d’assurer la liberté, la sécurité, la prospérité des peuples. Nous savons que l’Europe peut et doit être autre chose que cette addition délétère de faiblesses, ce magma mercantile et pleurnichard.
Partout en Europe, de voix s’élèvent, des patriotes s’organisent face à la destruction de nos nations, à la submersion de nos peuples, à l’asservissement de nos économies, à la désintégration de nos sociétés. Eveilleurs ou formateurs des consciences, nous sommes les nouveaux, et les seuls résistants au nouvel ordre mondialisé et niveleur. Je forme des vœux pour le succès de votre revue et de vos efforts de formation intellectuelle et morale.
Bruno GOLLNISCH,
Député français au Parlement européen
Vice-Président du Front National.
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