par Alexandre Gitakos
J'entends ici et là dans nos milieux de droite que la réforme constitutionnelle du comité Balladur apporte une innovation en matière de démocratie directe par l'instauration d'un « référendum d'initiative populaire ». Entendez la possibilité pour les citoyens en fonction de leur nombre d'imposer au pouvoir en place un référendum. Ce type de procédé existe dans 49 états aux États Unis, il permet un pétition populaire qui débouche avec suffisamment de signatures sur un référendum législatif. Ce sont d'abord les médias qui ont largement commenté les conclusions du Comité Balladur par le terme de « référendum d'initiative populaire » citant même le modèle américain.
Là où il faut bien replacer les choses c'est que... C'est tout simplement faux ! La réforme de juillet 2008 n'instaure absolument pas le référendum d'initiative populaire.
A l'origine c'est le Président de la République qui peut, sur proposition du Premier ministre ou à la demande conjointe des deux chambres, déclencher le référendum. La nouveauté que j'entends qualifier de « voix des citoyens » est simplement la possibilité pour 1/5 des députés soutenus par 1/10 des électeurs inscrits de soumettre à référendum un texte de loi. Cela dans la mesure où les deux chambres après examen de la requête valident celle-ci.
C'est donc en réalité la possibilité pour les minorités politiques représentées à l'Assemblée Nationale d'être à l'origine d'un référendum... Ce n'est pas du tout ce que j'appelle donner l'initiative des lois aux citoyens ! C'est une escroquerie totale quand on entend dans les médias le terme « référendum citoyen » ou « référendum d'initiative populaire ». Car j'espère avoir mis en relief l'énorme différence entre le modèle américain et le dernier gadget français.
Nicolas Sarkozy se voulait pendant la campagne de 2007 patriote et libéral, je me définis moi même comme un « libéral-patriote ». Mais de l'ouverture à gauche jusqu'à la protection de la terroriste communiste Petrella, on est loin de la « Reagan Revolucion » promise. Je ne suis pas certain non plus que la relance keynésienne soit digne d'un président de la droite de la droite...
Son admiration pour les Etats Unis, Nicolas Sarkozy assume. A lui de nous donner une liberté d'expression digne de ce nom et un vrai référendum citoyen digne de ce nom et non pas cette escroquerie cadeau aux minorités politiques MoDem et PCF du Parlement ! En l'espèce on aura aura voulu embellir la réalité grossièrement.
Heureusement chers lecteurs, la vraie droite veille !
- Le blog d'Alexandre Gitakos
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