Chronique culturelle du 25 mai 2009 (2)
Un film d'Alfred Hitchcock (1940)
Ce film, adaptation éponyme du roman de Daphné du Maurier, évoque le destin d'une jeune fille (Joan Fontaine) accompagnant une respectable dame dans un hôtel à Monte-Carlo. Elle rencontre un jeune veuf , le comte Maximilien de Winter (Laurence Olivier), qui lui demande bientôt de l'épouser. Elle le suit donc dans sa splendide demeure, Manderley, située sur la côte sud-est de l'Angleterre.
Toutefois, l'accueil réservé par le personnel du manoir, vivant encore dans le souvenir de la première Mrs. de Winter, Rebecca, sont glaciaux. En particulier celui de la gouvernante, Mrs. Danvers (Judith Anderson)... Un jour, on retrouve le cadavre de Rebecca dans un bateau échoué près du château...
Ce drame psychologique, qui devient aussi thriller romantique, reçut de nombreux oscars dont celui du meilleur film en 1941, devant « Le dictateur » et « Les Raisins de la colère » ! On admirera en effet la maîtrise du suspense, le jeu touchant de la fragile nouvelle Mrs. de Winter, une mise en scène méticuleuse, une musique soulignant l'atmosphère oppressante du manoir à laquelle l'inquiétante Mrs. Danvers participe et dans laquelle flotte l'invisible présence de Rebecca - dont les initiales sont partout.
Outre un remarquable dénouement, l'on appréciera la subtilité des rôles de première et de seconde épouse ; de cette dernière, on ne saura d'ailleurs jamais le prénom... Un chef-d'oeuvre !
Imelda
on admirera aussi l'evocation de l'amour saphique que la gouvernante portait à Rebecca... notamment dans la scène que vous avez choisi pour illustrer votre article...
Rédigé par : Maxi | 26 mai 2009 à 15h00
Cela reste sans doute implicite ; de fait, il ne me semble pas l'avoir remarqué, bien qu'il paraît effectivement que la gouvernante voue une grande admiration à sa maîtresse. Mais l'ensemble du film demeure remarquable !
Rédigé par : Imelda | 26 mai 2009 à 20h44