Chronique culturelle du 5 juin 2009 (1)
Un roman de Laure Angélis
Sortie aux éditions Téqui le 10 juin 2009 (ou avant).
Enora, jeune fille de dix-sept ans, quitte sa Bretagne natale pour aller étudier les lettres à Paris. Au fil des mois et des années, elle va découvrir des amis qu'elle gardera toute sa vie : la fantaisiste Maëva et l'exigeante Pauline, avec qui elle va partager une collocation, et d'autre part, le sensible Thomas et l'énigmatique Arnoult. Chacun a une histoire qui lui est propre, des soucis familiaux, des talents extraordinaires et des évolutions heurtées.
De Belle-Ile à Avignon, de Paris à Jérusalem, les pleurs et les retrouvailles, les discussions et les rires s'enchaînent dans un formidable ballet où tous deviennent peu à peu des adultes, capables d'aimer en vérité.
Ce tourbillon de jeunesse est écrit avec une remarquable sensibilité, mêlant profondeur, humour et souci du détail. Malgré les 800 pages, on reste captivé par ces personnages extrêmement attachants. Et ce qui ne gâte rien, c'est ce parfum de lucidité qui émane du texte, dont voici un joyau, parole d'un prêtre qui aide Pauline à accepter son passé :
« Dieu est venu transformer nos indignités. Son Église est sainte mais elle enrôle des pécheurs à tour de bras ! Nous sommes tous indignes. Nous avons tous place à son autel. Un saint, c’est un type qui, convaincu de son indignité, a tout misé sur l’amour du Seigneur. »
Imelda
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