Cette année, l'association néerlandaise Women on Waves (de véritables fanatiques de l'avortement) avait prévu de croiser au large des côtes du Nicaragua, du Chili, du Brésil
et de l'Argentine où le meurtre de l'enfant dans le sein de sa mère n'est pas autorisé. Objectif : distribuer la pilule abortive au mépris des législations nationales.
Mais le voyage a été annulé.
Car l'action pro-mort de Women on Waves était rendue possible par une spécificité de la loi néerlandaise : jusqu'à présent, il était possible, dans les deux premières semaines d'une grossesse, de se faire prescrire la pilule abortive par son médecin et d'avorter à domicile. Étant donné qu'un bateau néerlandais reste sous la coupe de la loi néerlandaise quand il croise dans les eaux internationales, l'association avait pu mener des opérations au large de l'Afrique ou de pays européens moins touchés par la culture de mort (Malte, l'Irlande, anciennement le Portugal). Mais une nouvelle loi, adoptée par
le gouvernement néerlandais en mai, a limité la prescription et l'usage
des pilules abortives aux cliniques spécialisées. "Cette modification
de la loi signifie que les femmes de pays étrangers ne seraient plus
protégées et pourraient être poursuivies si elles montaient à bord de
notre bateau", se lamente Rebecca Gomperts, fondatrice de Women
on Waves, dans les colonnes du quotidien britannique The Independent.
L'association a déposé un recours en justice pour tenter de faire réviser la loi.
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