Ce cher Brice Hortefeux, qui cherche à laver son image de raciste gouvernemental en accusant les sous-préfets, organise le 31 août une réunion sur le thème des tensions entre policiers et "jeunes". Les policiers demeurent sceptiques, surtout qu'il est clairement affiché que la réunion devrait déboucher sur la création de groupes de travail réunissant syndicats et associations. Autrement dit, on s'apprête encore une fois à trahir la police nationale en lui promettant beaucoup sans jamais rien lui donner. Un effet d'annonce et de communication, un de plus...
"Le contexte est délicat : rien que pour les sept derniers jours, des incidents sérieux ont été signalés à Saint-Dizier en Haute-Marne (guet-apens contre des policiers), à Marseille dans les Bouches-du-Rhône (une centaine d'habitants se sont violemment opposés à une interpellation), à Villiers-sur-Marne dans le Val-de-Marne (échauffourées après une arrestation) et à Amiens dans la Somme (patrouille caillassée). Des épisodes qualifiés de "routiniers" par les observateurs, mais qui témoignent de la fracture, au quotidien, entre les forces de sécurité et les habitants des quartiers, surtout les plus jeunes.
Depuis le début de l'année, les indicateurs restent bloqués au rouge. Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) a connu une nuit d'émeute, fin juin, avec l'usage de plusieurs dizaines de feux d'artifice contre les policiers. La ville de Firminy (Loire) a subi trois nuits de violences, en juillet, après le décès d'un homme en garde à vue. Bagnolet (Seine-Saint-Denis) s'est embrasé après le décès d'un jeune poursuivi par une voiture de police le 9 août. Une dizaine de policiers ont été blessés par des tirs de grenaille aux Mureaux en mars, tandis que des fonctionnaires étaient visés par des tirs d'arme de guerre à La Courneuve en mai. D'autres villes restent sous tension permanente, comme Corbeil-Essonnes (Essonne), Montfermeil (Seine-Saint-Denis) ou Villiers-le-Bel (Val-d'Oise).
Les agressions contre les forces de l'ordre s'inscrivent dans un contexte de tensions plus larges. Selon nos informations, les violences contre les personnes dépositaires de l'autorité (notamment les policiers et les gendarmes mais aussi les élus) ont atteint un chiffre record en 2008 avec 26 177 actes recensés, soit une hausse de 12 % par rapport à 2005, pourtant considérée comme une année "exceptionnelle" à cause des trois semaines d'émeutes.
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