Le Monde préfère dire que l'Argentine "avance" vers la dépénalisation du cannabis, pour les petites doses.
Il précise que les drogués pris avec moins de 5 grammes de cannabis devront suivre un traitement. Voilà qui est contraignant ! Ils ne seront pas pénalisés, et ils resteront libres. Mais on espère qu'ils suivront un traitement.
L'Argentine a mis le doigt dans l'engrenage ; elle ne le ressortira pas avant d'avoir constaté les ravages de la drogues. Dépénaliser, c'est permettre l'accès au cannabis, même aux plus petites mains. N'importe qui, y compris des enfants, pourront donc se fournir en drogue, dans les dispositions qu'il le souhaite. Pas plus de 5 grammes ? Pas grave. On fera plusieurs voyages...
La dépénalisation a déjà été testé dans quelques pays, avec la conviction profonde et tenace du progressiste qu'elle changerait la donne et abattrait les trafics clandestins. Mais les chiffres et les faits les ont rattrapés.
L’Espagne et l’Italien après avoir dépénalisé
certaines drogues, ont renoncé à une telle permissivité.
L'exemple
espagnol est éclairant : une loi du 5 juin 1983 dépénalisait l'usage du
cannabis. Seuls les trafiquants étaient punissables. L'idée était que la
libéralisation de la consommation allait casser le trafic. C'est tout les
contraire qui s'est produit ; le trafic a explosé : chaque année, la police
interceptait 200 tonnes de haschisch (100 fois plus qu'en France et plus de 10
tonnes de cocaïne. En 10 ans, le nombre morts par overdoses est passé de 93
à 809. 64 % des séropositifs espagnols ont attrapé la maladie du seul fait
de leur consommation de drogue.
Le
21 février 1992, les Espagnols ont mis fin à l'expérience.
Didyme
Rappelons au passage que presque toutes les études sur les différentes nuisances des psychotropes, y compris celles réalisées par l'OMS, classent le cannabis et ses dérivés comme étant moins dangereux que l'alcool ou le tabac, qui restent tous les deux autorisés.
Et ça, j'le dis en tant que personne qui n'a jamais fumé et qui ne boit plus le moindre verre d'alcool depuis plusieurs années.
(MOD : moi non plus, je n'ai jamais consommé. Vos études, je ne sais pas d'où elles sortent. Le cannabis est plus nocif que l'alcool ou le tabac, parce que, tout comme les drogues, il attaque le système nerveux, notamment au niveau des connexions synaptiques, et ce dès la première bouffée...)
Rédigé par : Benjamin L | 26 août 2009 à 00h25
Je vous conseille donc entre autres la lecture du rapport rédigé en 1998 par Bernard Roques, professeur en biologie moléculaire et cellulaire à l'université Descartes.
Vous trouverez d'ailleurs un tableau récapitulatif sur le site de l'assemblée nationale [1] (vous remarquerez d'ailleurs que la neurotoxicité de l'alcool est considérée comme forte).
L'OMS a réalisé un classement de même type lors de la convention de 1971, et les résultats sont une référence internationale en la matière (elle sert de document de travail à des organismes tels que l'AFSSAPS en france) [2].
[1] http://www.assemblee-nationale.fr/11/rap-off/i3641-11-1.gif
[2] http://vlex.ch/vid/fevrier-substances-psychotropes-appendice-36524390
(MOD : Pourquoi pas...Ce sera toujours intéressants. Mais je suppose que ces rapports ne seront jamais en opposition avec les campagnes officielles lancées par le ministère de la santé. Toutes sont contre l'usage du cannabis. De toute manière, comme pour l'alcool, c'est la dépendance qui pose réellement problème. La différence entre l'alcool et la cannabis, c'est que l'alcool doit être présent en très grande quantité pour être vraiment nocif, pas le cannabis. Quant au tabac, étant donné que je ne fume pas, et que je suis aussi bien disposé à l'interdiction du tabac que du cannabis, j'admets volontier qu'il est nocif)
Rédigé par : Benjamin L | 28 août 2009 à 15h03