Petr Prihoda, psychiatre devenu
porte-parole du premier ministre tchèque après 1989, aujourd’hui
professeur d’éthique médicale à l’université de Prague constate
combien la disparition des valeurs touche profondément ses étudiants :
« Un tiers d’entre eux refusent toute vision éthique, explique-t-il. C’est pour eux quelque chose d’inutile, voire un frein au progrès : ils se veulent pragmatiques ; moi j’appelle cela du cynisme… » Et de comparer cela avec la politique du pays : « Notre budget est en déficit depuis des années. Tout le monde sait qu’il faut faire des économies, mais aucun parti ne le dit : l’égoïsme est plus fort que l’intérêt général. »
« Les années de communisme ont rendu illisible toute différence entre bien et mal, vrai et faux, mien et nôtre », explique le philosophe et réalisateur chrétien Oldrich Selucky. Difficile dès lors, pour les Églises, d’élever la voix sur les grandes questions qui traversent la société tchèque, en particulier l’argent ou la corruption.
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