Samedi, 16h.
Civitas-Paris mène une action de protestation contre l'illumination de la Tour
Eiffel aux couleurs du drapeau turc. Aux abords de la Tour Eiffel, une banderole
est déployée : "Non à la Turquie christianophobe". Cinq drapeaux français
frappés du sacré-cœur flottent au vent. Une petite cinquantaine de personnes ont
répondu à l'appel. Les promeneurs s'arrêtent et observent. Un jeune militant
parle au mégaphone et explique les raisons de notre
protestation.
Très
vite, des "jeunes" font leur apparition. Les défenseurs de la cause turque
jouent les gros bras et cherchent à intimider. Du côté de la police, un officier
en civil annonce sans sourciller à l'un de nos responsables sur place que rien
ne sera fait pour assurer notre protection, malgré l'autorisation de
manifestation que nous avons en main. Tant pis, quelques garçons bien décidés
assurent qu'ils se chargeront de protéger notre rassemblement. L'officier de
police apprécie modérément. Il croyait avoir à faire à de gentils cathos vite
impressionnables. Ce n'est pas le cas.
Après
le mot d'explication prononcé au mégaphone, l'assistance entame le rosaire en
souvenir de la victoire de Lépante.
Des
touristes filment la scène. Des passants viennent nous encourager et nous
féliciter.
- La Turquie compte 70 millions d'habitants (95 millions en 2020), plus 200 millions de turcophones jusqu'à l'île de Sakhaline. Pour la Turquie, tout turcophone peut être considéré comme turc. Selon une étude officielle, un tiers des Turcs émigreront dès que la Turquie fera son entrée dans l'Europe, abolissant ainsi les frontières.
- Le 8 décembre 2004, Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre turc, lançait avec insolence : "Nous ne concevons pas que les négociations aboutissent à autre chose qu'à l'adhésion", reprochant en outre à l'Union européenne d'avoir "commis une faute en acceptant l'adhésion de Chypre".
- Pour la mise à niveau de l'ex-Empire ottoman, l'Europe va devoir débourser 27,5 milliards d'euros par an, dont 11,3 milliards pour le seul secteur agricole. Une condamnation à mort de ce qui reste de la paysannerie européenne.
- Tandis que les dirigeants de l'Union Européenne ont multiplié les conditions pour l'entrée de la Croatie catholique dans l'Europe, ils n'ont, pour la Turquie, évoqué que du bout des lèvres le génocide des Arméniens, la meurtrière occupation de Chypre, le massacre des chrétiens syriaques et chaldéens.
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