Tugdual Derville, délégué général de l'ADV, écrit dans l'hebdomadaire France catholique, à propos des gratuits distribués à la sortie des métros :
un, dit « sportif », me propose, chaque vendredi, une fille quasi-nue en guise d’apéritif. Pour aguicher, les autres gratuits ne sont pas en reste. Sans respect pour les collégiens qui le lisent dans les rames, 20 Minutes a pu montrer en pleine page un homme nu de face, au nom de la prévention du sida, cause qui permet toutes les outrances. Le défunt Economie Matin nous a un jour gratifiés d’une édition qui vantait, l’air de rien mais photographies trash à l’appui, les produits de l’industrie pornographique. Sous couvert d’économie elle a pu faire chuter des milliers d’hommes dans l’adultère virtuel…
Il s'interroge :
comment se fait-il que tout ce papier à peine parcouru, parfois gâché par la pluie avant même d’être distribué, et qui emplit inexorablement nos poubelles, ne fasse pas l’objet d’un questionnement écologique ? On nous répète de ne pas imprimer nos mails, sauf nécessité absolue, au nom du dogme du développement durable, comme nous avions appris, enfants, à ne pas gaspiller la nourriture… Et nous finissons par être gavés par toute cette information que la publicité finance jusqu’à barrer de plus en plus les titres de Une. La surchauffe cérébrale menace nos vies intérieures, déjà perturbées par les oreillettes mal insonorisées de nos voisins de wagon.
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