Le général Legrier, président du Mouvement catholique des familles répond aux questions de l'Institut Civitas sur le travail dominical :
Le repos du dimanche avait été supprimé par la révolution sur l’influence des philosophes des lumières (l’Encyclopédie prônait le travail du dimanche « pour l’enrichissement de tous » !). Rétabli par Louis XVIII, il était tombé en désuétude sous Louis Philippe (sanctions non appliquées) et aboli en 1880. On peut sérieusement douter que les femmes et les enfants travaillant 12 heures par jour au 19ème siècle se soient pleinement épanouis dans cette situation. Les catholiques sociaux se sont battus notamment pour son rétablissement qui n’interviendra qu’en 1906, dont la loi sera fondée sur deux valeurs : le repos et la famille. (...) la loi de 2009 est bien une régression sociale pour une finalité mercantile.
Il peut bien sûr et heureusement y avoir d’autres moments de convivialité familiale, mais ils sont variables selon les circonstances et donc incertains. Si on trouve des prétextes pour ne pas respecter le dimanche, on en trouvera de bien plus plausibles encore pour les autres jours de la semaine. La messe anticipée du samedi soir n’a pas, que je sache, augmenté la pratique ni la ferveur religieuse. Depuis la genèse, le septième jour est consacré au repos, pour que l’homme, au moins ce jour là, se souvienne de Dieu. Le dimanche est notre héritage des siècles de chrétienté, conservons-le au moins comme nous entretenons nos cathédrales et les calvaires aux carrefours de nos routes.
Thibaud (merci à AE)
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.