Invité d’Alain Juppé à l’occasion de l’inauguration de l’un des multiples « machins » qui composent le programme du très soviétique « Evento » (l’événement culturel local, débauche de manifestations culturelles aux frais du contribuable), le ministre de la Culture s’apprêtait à inaugurer la « maison aux personnages Ilya Kabakov » lorsque les festivités furent interrompues par plusieurs dizaines de personnes.
Au cri de « Mitterrand démission », « Mitterrand, touche pas à nos enfants », une cinquantaine de militants ou de sympathisants du Bloc identitaire, y compris de nombreuses femmes et des enfants, est venue rappeler à la mémoire collective le passé trouble du ministre. Et c’est sous le regard médusé des organisateurs que des dizaines d’affichettes ont été brandies : « Paris-Bangkok, ça t’en fait des heures de vol », « Fredo ta libido est crado » et autres slogans choc. (...)
A coup de rasades de gaz lacrymogène et de quelques échanges musclés, une trentaine d’agents des forces de l’ordre a tenté de disperser les manifestants, sans toutefois y parvenir. (...)
Parqués loin du ministre derrière un imposant cordon de sécurité, les manifestants s’en sont tiré pour une heure d’attente et un contrôle d’identité. Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Elles n’ont été libérées que sept heures plus tard.
Lu sur le site du quotidien Sud-Ouest :
Lors de l'inauguration de La Maison aux personnages, Frédéric Mitterrand a été accueilli par des manifestants du Bloc Identitaire. Un homme présent sur les lieux a tout à coup sorti un mégaphone et lancé un « appel aux victimes de pédophilie ». D’autres personnes, une trentaine au total dont des mamans avec des poussettes, se sont jointes à lui. Le groupe a brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Il y a des jours où on a honte de son pays », ou encore « Tonton revient ! Tata fait des bêtises ». Rapidement les services de police en présence ont contenu les manifestants et les ont maintenu de l’autre côté de la rue.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.