Nous fêtons aujourd'hui Saint François.
Le pape Jean-Paul II a proclamé Saint François patron de l'écologie le 29 novembre 1979. L'Église reconnaît en saint François "le modèle d'homme qui a vénéré la nature comme un don merveilleux de Dieu à l'humanité".
C'est pour nous l'occasion de citer le pape Benoit XVI dans sa dernière encyclique Caritas in Veritate.Voici quelques extraits des § 48 et 51 sur les rapports de l'homme avec l'environnement naturel :
48. (l’environnement naturel) été donné à tous par Dieu et son usage représente pour nous une responsabilité à l’égard des pauvres, des générations à venir et de l’humanité tout entière. (...) La nature est à notre disposition non pas comme « un tas de choses répandues au hasard » mais au contraire comme un don du Créateur (...) afin que l’homme en tire les orientations nécessaires pour « la garder et la cultiver » (Gn 2, 15). Toutefois, il faut souligner que considérer la nature comme plus importante que la personne humaine elle-même est contraire au véritable développement. Cette position conduit à des attitudes néo-païennes ou liées à un nouveau panthéisme: le salut de l’homme ne peut pas dériver de la nature seule, comprise au sens purement naturaliste. Par ailleurs, la position inverse, qui vise à sa technicisation complète, est également à rejeter car le milieu naturel n’est pas seulement un matériau dont nous pouvons disposer à notre guise, mais c’est l’œuvre admirable du Créateur (...).
51. La façon dont l’homme traite l’environnement influence les modalités avec lesquelles il se traite lui-même et réciproquement. (...) Une sorte d’écologie de l’homme est nécessaire. La dégradation de l’environnement est en effet étroitement liée à la culture qui façonne la communauté humaine: quand l’« écologie humaine » est respectée dans la société, l’écologie proprement dite en tire aussi avantage. (...). Si le droit à la vie et à la mort naturelle n’est pas respecté, si la conception, la gestation et la naissance de l’homme sont rendues artificielles, si des embryons humains sont sacrifiés pour la recherche, la conscience commune finit par perdre le concept d’écologie humaine et, avec lui, celui d’écologie environnementale.
Exiger des nouvelles générations le respect du milieu naturel devient une contradiction, quand l’éducation et les lois ne les aident pas à se respecter elles-mêmes. Le livre de la nature est unique et indivisible, qu’il s’agisse de l’environnement comme de la vie, de la sexualité, du mariage, de la famille, des relations sociales, en un mot du développement humain intégral.
Les devoirs que nous avons vis-à-vis de l’environnement sont liés aux devoirs que nous avons envers la personne considérée en elle-même et dans sa relation avec les autres.
On ne peut exiger les uns et piétiner les autres. C’est là une grave antinomie de la mentalité et de la praxis actuelle qui avilit la personne, bouleverse l’environnement et détériore la société.
Thibaud (Merci à EVR)
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