Lu sur le blog de Jean Quatremer :
"Au train au vont les choses, c'est-à-dire très vite, il n'est plus possible d'arrêter le traité (de Lisbonne), ni de faire marche arrière, quand bien même certains d'entre nous le voudrions", a déclaré aujourd'hui, dans un entretien au journal Lidove Noviny, Vaclav Klaus. Lisbonne n'est pas bon "pour la liberté de l'Europe", mais "sa probable entrée en vigueur ne va pas être la fin de l'histoire". En clair, le président de la République tchèque admet qu'il signera la loi de ratification du traité de Lisbonne une fois que la Cour constitutionnelle aura rendu son arrêt, fin octobre, début novembre, ce qui permettra une entrée en vigueur du texte le 1er décembre au plus tôt.
(...) Sur la garantie que la Charte des droits fondamentaux ne remettra pas en cause l'expulsion, en 45-46, de trois millions d'Allemands des Sudètes et la saisie de leurs biens, Klaus confirme qu'il se contentera d'un engagement politique de ses partenaires: "je n'ai jamais dit qu'il était nécessaire que ma note de bas de page soit ratifiée par l'ensemble des Etats membres, ce qui impliquerait que l'on recommence tout le processus de ratification de Lisbonne". Il veut simplement un engagement "similaire à celui qui a été donné à l'Irlande" sur la non remise en cause de l'avortement ou de la neutralité par le traité.
Un promesse qui n'engagera que ceux qui y croieront.
Franchement, toutes ces déclarations tonitruantes, tout ce "cirque" pour en arriver là... ! Dire qu'en plus, le peuple tchèque le soutenait... sans oublier des dizaines de milliers d'Européens (par exemple).
Thibaud
C'est une honte ! C'était notre dernier pilier !
Le leader du NON de droite de 2005 (Philippe de Villiers) n'en dira certainement pas un seul petit mot... C'est également une honte aussi !
Quand certains disent que c'est dans rue que se passeront les choses un jour... Il faut le croire !
Rédigé par : Gaëtan de Frémont | 17 octobre 2009 à 19h08
Et si ce n'était, en fait, qu'un commencement ?
Lu sur "radio prague" :
"Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a indiqué, dimanche, qu’il n’excluait pas que son pays demande une exception semblable à celle exigée par le président tchèque, Václav Klaus, concernant la Charte des droits fondamentaux, qui figure dans le Traité de Lisbonne. Le chef de l’Etat tchèque estime que l’application de la charte pourrait remettre en cause les Décrets Beneš, qui ont permis l’expulsion et l’expropriation de trois millions d’Allemands et de Hongrois de Tchécoslovaquie après la Deuxième Guerre mondiale.
Robert Fico a précisé que Bratislava envisagerait de réclamer une exception si la République tchèque obtenait ce qu’elle souhaite auprès de la Commission européenne. Interrogée par la Télévision tchèque, le chef du gouvernement slovaque a expliqué que son pays n’avait pas vu aucun problème lors du processus de ratification par rapport aux Décerts Beneš, mais que puisque le président tchèque l’avait soulevé, il convenait d’y consacrer de l’attention. La Slovaquie a ratifié le Traité de Lisbonne en mai de l’année dernière."
Rédigé par : seb | 18 octobre 2009 à 18h58