Après la Life Parade, le député UMP de la Drôme Hervé Mariton pose la question de l'adoption par les célibataires :
que dit la décision de justice ? Elle ne pose pas la question de l’adoption homosexuelle : elle dit qu’il ne faut pas faire de discrimination entre les célibataires candidates à l’adoption en fonction de leur orientation sexuelle. C’est tout ! Et cela me semble parfaitement légitime. La vraie question que pose cette décision est : oui ou non, doit-on continuer à autoriser l’adoption par les célibataires ?
Cette forme d’adoption est, selon moi, très contestable. Soit l’on considère que le fait d’avoir un enfant n’est pas lié à la vie en couple, et alors en ce cas, pourquoi interdire l’assistance médicale à la procréation (AMP) aux personnes seules ? Pourquoi interdire l’insémination et le transfert d’embryon post mortem ? Soit on considère que le projet d’enfant est l’expression d’un projet familial de couple, et alors il faut s’interroger sur la loi qui permet aux personnes seules d’adopter.
(...) Soit on pense que le couple est nécessaire à l’équilibre de l’enfant, soit non. Personnellement, je pense que l’enfant procède de la volonté d’un couple.
(...) Je vais en parler à Nadine Morano (NDLR : secrétaire d’État à la famille) et à Xavier Darcos (NDLR : ministre du travail et de la famille), oui. Il faut rouvrir le dossier de l’adoption pour les célibataires.
Christine Boutin, présidente du Parti Chrétien-démocrate dénonce un « dérapage » :
Un enfant à besoin d’un père et d’un père pour établir sa personnalité.
Christian Vanneste réagit :
Ce n’est pas à un groupe de pression idéologique lié à une mode de porter atteinte aux structures élémentaires de la parenté qui sont à l’origine de l’humanité elle-même.
« Il faut un père et une mère » pour pouvoir adopter, rappelle le député UMP Jacques Myard :
Les apprentis sorciers (…) se trompent (…) on a affaire à des effets de mode qui vont passer très rapidement.
Jean-Marc Nesme (UMP) demande au gouvernement d'interjeter appel de la décision du tribunal administratif de Besançon.
Marine Le Pen, député français au Parlement européen, aussi :
La scandaleuse décision du tribunal administratif de Besançon qui autorise l’adoption d’enfants par les duos homosexuels constitue un cas d’école du dessaisissement du pouvoir du peuple au profit d’une oligarchie dans une affaire de principe de la plus haute importance.Ainsi donc, sans que les Français ni leurs représentants élus n’en aient décidé, sur simple décision d’une instance européenne et de la Halde, structure technocratique sans légitimité démocratique, on assiste à un bouleversement du droit de la famille, à la mise à bas d’une conception multimillénaire de la famille à laquelle l’immense majorité des Français est attachée. Comme dans l’affaire Mitterrand, cette décision consacre la disparition d’une certaine morale d’Etat et le triomphe d’une société hédoniste où les volontés de certains adultes priment sur les droits légitimes des enfants.
Dans cette affaire, Marine Le Pen, député français au Parlement européen, appelle l’Etat à prendre ses responsabilités. Personne ne peut se contenter de la déclaration apeurée de Luc Chatel sur « l’opposition » d’un gouvernement qui manifestement entend laisser le processus de légalisation se réaliser de fait.
Porte parole de la majorité silencieuse, elle demande que contrairement à ce qu’a annoncé précipitamment le ministère public, il soit immédiatement interjeté appel de cette décision.
La Conférence nationale des associations familiales catholiques (CNAFC) aussi :
(...) l'éducation d'un enfant et en particulier le processus progressif de la découverte et de l'affirmation de son identité sexuelle, exigent plus que de simples «référents» de deux sexes, mais bien la présence d'un homme et d'une femme qui entretiennent une relation stable d'amour.Pour la CNAFC, cette décision de justice démontre la nécessité que le législateur clarifie ce qu'est l'intérêt de l'enfant. La CNAFC demande au Législateur de prononcer sans équivoque le droit de l'enfant à avoir un père et une mère et de rappeler formellement que ce droit est premier ; il prévaut sur tout «droit à l'enfant».
La CNAFC propose en particulier de réserver l'adoption aux seuls couples constitués d'un homme et d'une femme.
Réaction similaire du Collectif pour l'enfant.
Famille de France rappelle que :
L'adoption ne consiste pas à donner un enfant à une famille mais de "donner une famille à un enfant ". Il est donc de l'intérêt du public de s'assurer que cette famille est en mesure de procurer à cet enfant les bases de son épanouissement.
Pour Familles de France, en matière d'adoption, le droit à l'enfant ne peut être plus fort que les droits de l’enfant.
• Un enfant quel qu'il soit, a besoin dès sa naissance, pour construire son identité, sa personnalité, des deux référents parentaux de sexe différent. Pour cela il doit être confié à deux personnes qui remplacent le plus complètement son père et sa mère génétiques, soit un homme et une femme qui forment les 2 piliers de l'humanité.
• L'adoption met en relation un enfant qui n'a pas eu la chance de garder son père et sa mère génétiques, avec des adultes qui font le choix de se substituer à eux.
• La loi française, suite aux guerres successives du siècle dernier qui ont décimé les familles, autorise encore l'adoption par une personne célibataire. Cette loi doit aujourd'hui être revue, pour prendre en compte d'abord l'intérêt des enfants dans une société plus fragilisée.
• Les enfants actuels sont plus sensibles et plus fragiles que jamais. L’absence d’un père ou d’une mère, parce que l'enfant serait confié à deux personnes de même sexe, ne peut qu'accentuer une carence parentale au fur et à mesure des années, laquelle sera déterminante à l'adolescence.
• C'est la commission d'agrément puis le Conseil de famille qui se chargent de choisir le ou les parents adoptifs. 25000 couples père-mère au minimum sont en attente d’adoption. Seront-ils prioritaires sur deux parents de même sexe ? Concurrence ou nouvelles discriminations en perspective !
Bruno Gollnisch, député français au Parlement européen, réagit :
Une nouvelle étape vient d’être franchie dans l’adoption d’enfants par des homosexuels. Cette décision, et cette mesure, constituent une nouvelle régression du droit, et creuse un fossé de plus entre le droit naturel et la loi positive.
Les homosexuels, qu’il ne s’agit ici ni d’injurier ni de mépriser, ont fait un choix de vie qui exclut la procréation. Quoi que l’on en pense par ailleurs, cela relève de leur liberté. Mais ils ne sauraient dès lors exiger je ne sais quel « droit à l’enfant ».
Il y a là une inversion complète de l’institution de l’adoption. L’adoption existe dans l’intérêt de l’enfant, privé de sa famille naturelle par la disparition ou la carence de celle-ci. L’adoption n’a pas pour but premier la satisfaction des besoins de l’adoptant.
En revanche, les enfants adoptés ont droit, eux, pour leur formation et pour leur équilibre, à un papa et une maman, autant que faire se peut.
De très nombreux couples ainsi composés, qui auraient ardemment voulu transmettre la vie, souhaitent adopter des enfants, et ne le peuvent pas, faute d’enfants «adoptables». Le fait qu’on leur préfère demain des couples homosexuels est une anomalie et un scandale, qui n’a d’autre raison d’être que la promotion systématique, dans notre société décadente, de tout ce qui peut nuire à la famille traditionnelle. L’âpreté des lobbies, la lâcheté des autorités, la passivité de la majorité silencieuse, le bourrage de crânes quotidien, tout y concourt.
Sophie Montel, conseiller régional, résume :
Le Front national s’élève évidemment contre une telle décision et rappelle que pour lui, les enfants doivent avoir un papa et une maman… Une loi, elle, somme toute bien naturelle…
Le Mouvement pour la France juge quant à lui que :
cette jurisprudence est un véritable appel d’air à tous les couples homosexuels pour obtenir le droit d’adopter un enfant. C’est un exemple de plus de la suprématie du droit européen sur notre droit national. Le Mouvement Pour la France espère que ce triste événement, qui nie les droits de l’enfant à disposer d’un père et d’une mère, permette aux français de prendre conscience de la détérioration de la souveraineté de la France.
Le Parti de la France en profite pour demander l'abrogation du PaCS.
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