En réaction à l'entretien accordé par Gilles Bourdouleix à e-deo, Annick du Roscoät nous écrit :
J'ai toujours été fermement opposée au PACS qui présentait pour moi la première étape vers le "mariage" homo. J'ai, alors que j'étais conseiller général et régional, fait de nombreuses démarches, dont une pétition signée par plus de 1000 personnes, une manifestation place Graslin... j'étais bien seule, même les élus MPF et FN étaient aux abonnés absents. Je l'ai payé cher puisque les lobbies ont eu ma peau de Conseiller général avec des slogans comme "je nique Annick". Quant à mon mandat de conseiller régional, ma lutte contre Roselyne Bachelot a fait que bien qu'étant la seule femme sortante de Loire-Atlantique, l'on ne m'a proposé en 2004 qu'un poste inéligible au second tour. Je l'ai refusé... ils ont perdu !
Si c'était à refaire, je recommancerai et pourtant je n'étais pas soutenue officiellement par le clergé, j'ai même reçu une lettre incendiaire d'un prêtre.
Déjà en 1983, toute jeune élue au conseil municipal de Nantes, j'avais refusé de célébrer un baptême républicain.
Il ne faut pas mélanger les genres.
Le baptême est un acte religieux, le mariage engage deux personnes de sexes opposés.
Telle est ma conviction et rien ni personne ne me fera changer d'avis.
En ce qui concerne l'avortement, y étant opposée par conviction religieuse (il est tout à fait possible d'y être opposé par respect pour le droit naturel, NDLR), je ne peux que m'incliner devant la loi en tant que politique, n'étant pas en mesure de l'inverser. Mais cela ne signifie en aucun cas laisser faire sans réagir. Des structures telles que l'institution Anjorrant à Nantes, permettent d'accueillir des jeunes filles en détresse. Elles font ensuite le choix d'élever leur enfant ou d'accoucher sous X. Je m'y suis impliquée avec détermination.
Il faut se batte pour offrir une alternative au drame qu'est l'avortement.
J'ajoute que je regrette la polémique faite par une déclaration personnelle du nouveau président du CNI, mon ami Gilles Bourdouleix à qui je renouvelle ma confiance (je déplore sur mon blog qu'il y ait eu deux poids deux mesures quant au vote des députés, Gilles a demandé la rectification étant contre le travail dominical, elle ne lui a pas été accordée... alors que l'on vient de faire revoter pour une erreur de Monsieur Lamour !)
Le programme du CNI a été adopté à l'unanimité et sera appliqué. Les Indépendants sont par essence des femmes et hommes libres de leurs propos, mais la ligne directrice est scrupuleusement suivie.
Annick du Roscoät
Présidente d'Honneur du CNI
Dominique Fachon, la présidente de la fédération CNIP de la Somme, trouve quant à elle "normal de donner le droit aux femmes de disposer de leur corps" et déclare être "pour l'interruption volontaire de grossesse".
Monsieur,
Puisque vous avez rendu public une correspondance privée, je me permets d’éclaircir ma position sur « l’interruption volontaire de grossesse ».
Une femme qui a envie d’avorter, avorte. Ce fait est valable pour toutes les époques. La « loi Veil » a eu le mérite de lever l’hypocrisie sociale. Elle a stoppé l’inégalité entre les femmes aisées et les autres. Elle a permis d’offrir les conditions de sécurité indispensables pour préserver la vie des femmes. Car, la femme serait-elle la seule à ne pas avoir le droit de disposer de ce qui la regarde : son intégrité ? C’est pour toutes ces raisons qu’il fut sain, de légiférer.
Pourtant, l’IVG ne doit pas être un objet de consommation. Ce qui est une gageure difficile à tenir car notre société a fait du sexe un objet de consommation en associant l’image de la femme à l’acte d’achat. Or, considérer la femme comme un objet conduit à des dérives graves. Les faits divers parlent d’eux même.
Cela dit, je comprends et j’approuve le point de vue de l’église sur le sujet. Il appartient à l’église de défendre ses valeurs d’ordre, d’éthique et de morale. C’est le rôle de l’église de fixer les limites et son devoir vis-à-vis de la société française est de rester sur ses positions. En participant à l’éducation et à l’instruction, l’église évite à la société de partir en déliquescence.
Chacune à leur façon, la société et l’église protégent les plus faibles et préservent la vie présente.
Dominique FACHON
Présidente du CNI de la somme
Rédigé par : Dominique Fachon | 06 novembre 2009 à 16h21
Madame Fachon,
Que faites vous du droit de l'enfant à vivre ?Est ce en légiférant les meurtres d'enfants que ceux ci deviennent légitimes ?
Le fait que les avortements illégaux soient dangereux pour la santé de la femme permet il le droit de légiférer et d'accepter la mort de ces nourrissons ?
De plus, il est bon de rappeler que le nombre d'avortements illégaux n'a pas baissé suite à la loi Veil, bien au contraire !Cette loi n'a permis qu'à initier le génocide que nous connaissons aujourd'hui...
Rédigé par : France Fidèle | 06 novembre 2009 à 18h16