Le député français au Parlement européen Pascal Canfin (Europe-Ecologie) s'imagine que produire "bio" équivaut à "produire sans pesticide".
C'est faux. Par exemple, le cuivre, que Ouest-France qualifie avec justesse de pesticide “non dégradable” (qui s’accumule), compte pour 20% dans la composition de la bouillie bordelaise. Et celle-ci est autorisée… en agriculture biologique ! Dans certaines limites, il est vrai : depuis le 1er janvier 2006, un exploitant labellisé “bio” ne peut dépasser 6 kilogrammes de cuivre par hectare et par an.
Autre exemple, la roténone, un insecticide de choc dont usent et abusent les producteurs “bios”. On retrouve cette molécule naturelle, au hasard… dans les anti-poux et les anti-tiques ! Une étude parue en décembre 2000 dans Nature Neuroscience montre que son utilisation provoque l’apparition des symptomes (tremblements) et les signes cliniques (apparition de corps de Lewy dans les cellules neuronales dopaminergiques, puis disparition de ces dernières) du parkinsonisme chez des rats. La roténone serait également un facteur favorisant l’apparition des maladies neurodégénératives Huntington et Alzheimer (26 millions de malades dans le monde, vraisemblablement quatre fois plus en 2050), une des maladies qui coûtent le plus cher aux pays développés. Bref, la roténone est tellement dangereuse que sa commercialisation est interdite en Union européenne depuis octobre 2008 et son usage depuis octobre 2009. Mais la France "bénéficie", si l’on peut dire, d’une dérogation puisque, concernant les produits “bios”, certaines autorisations de mise sur le marché sont maintenues au titre des usages essentiels jusqu’à homologation d’une solution alternative au plus tard jusqu’au 30 avril 2011.
Mon père a fait partie un certain temps du courant "bio" de l'agriculture française... Le temps de s'apercevoir que, les cahiers des charges étant établis par les producteurs eux-mêmes, il n'y avait à peu près aucune différence entre les "label bio" et les producteurs standard.
Juges et parties : la recette d'un enfumage juteux ! ^^
Rédigé par : AncillaDomini | 01 janvier 2010 à 04h34
Le 1° commentaire me paraît curieux, car voilà 25 ans que je travaille pour l'agriculture biologique et ce ne sont pas les producteurs qui ont établi le cahier des charges à moins qu'on ne soit sur une autre planète et si c'était le cas, c'était sans doute pour se protéger des dérives comme c'est le cas depuis que notre (sainte europe!!!!) s'occupe du cahier des charges,avec tous les lobbys qui gravitent autour. En ce qui concerne le sulfate de cuivre, on ne peut pas dire que ce soit réellement un pesticide car il ne pénètre pas à l'intérieur du végétal comme c'est le cas de tous les systémiques aujourd'hui utilisés par l'agriculture industrielle qui eux pénètrent le végétal et ont une durée de vie très longue.Mais je ne vais pas me battre pour le sulfate de cuivre, car il y a d'autres alternatives bien prometteuses telles que le lithotamne, algue très riche en oligos qui protège très bien les végétaux, les animaux et les hommes et ceci n'est qu'un exemple. En ce qui concerne la roténone, nous ne sommes plus sur le même registre. En effet vous n'êtes pas sans savoir que de très puissants lobbys: monsanto(plusieurs centaine de milliers de morts à son actif) bayern, très prospère sous le III° reich (comme par hasard) qui a recyclé les gaz de la solution finale pour en faire des pesticides et autres tueurs à petit feu, etc,etc sont au chevet des clones de la commission européenne à leur susurrer aux oreilles qu'ils sont les plus beaux et les meilleurs et donc que la roténone est d'une dangerosité!!!! un peu d'histoire: la roténone provient d'une plante produit en Afrique au kénya ou au rwanda, donc on va commencer à supprimer le gagne-pain à des centaines de petits producteurs mais qu'importe à ces géants de l'agrochimie et aux écervelés (sans cerveau) de la commission si quelques nègres crèvent de faim.
Ensuite le seul labo qui fabrique ce produit en Europe est situé à Antibes, je suis de temps en temps en contact avec le responsable,c'est un pharmacien très soucieux de fabriquer un produit non toxique pour l'homme et pour l'animal, mais les parasites de Bruxelles lui demandent pour faire homologuer son produit 25 dossiers de 100 pages chacun et surtout cerise sur le gateau 1.000.000 de francs pour que ces feignants puissent étudier le dossier. Alors si je me permets, ne hurlez pas avec les loups car il s'agit tout simplement d'éliminer un produit qui n'est pas toxique sauf pour les animaux à sang froid et encore faut-il que l'animal soit en contact avec le produit. Et relisez la fable des animaux malades de la peste et vous comprendrez toute la campagne de dénigrement contre la roténone.
Si des personnes veulent plus de précision je suis prêt à les leur fournir.
D'autre part ,comme je suis un lecteur assidud'edeo, et que vous êtes très bien informés sur ce qui se passe en politique et en "religion", je pense qu'il serait bien que vous vous informiez sur des sujets tels que celui que vous avez proposé concernant la roténone. Il faut savoir aussi qu'à un haut niveau on fait tout pour tuer la bio en rendant le cahier des charges le plus élastique possible de façon à ce que la bio n'existe plus et que les prix baissent de façon à ce que ceux qui font des profits sur le dos des agriculteurs puissent en faire encore plus.
Dernier exemple on interdit la commercialisation de la roténone au niveau des jardiniers mais pas le roundup(fabrication monsanto) alors que ce produit dilué à un millionième tue les cellules embryonnaire. Diluez de la roténone à un millionième, vous verrez si elle tue quoi que ce soit. N'oubliez jamais le diable se cache même dans la chimie de synthèse!!!!!
Rédigé par : maurice berthier | 02 janvier 2010 à 10h36
j'ai oublié de vous signaler que je ne fais pas partie des Verts (rouges), mais j'aurai dû vous dire que l'agriculture biologique la vraie a été mise sur pied par de très grands chrétiens: mrs Lemaire, Boucher, Racineux, et les gens qui travaillaient dans leur mouvance étaient très attachés à la Tradition. Malheureusement au bout d'un certain temps sont apparues des brebis galeuses qui ont divisé le mouvement et aujourd'hui on n'a rien trouvé de mieux que de s'accoquiner avec les chambres d'agriculture et donc le mouvement a été dévoyé et là-dedans se sont infiltrés quelques franc-maçons qui ont distillé leur venin en faisant comprendre aux gens que la religion n'avait rien à faire là-dedans, alors que les pionniers de la bio comme on les appelle demandaient à ce qu'on se conforme à la loi divine, une agriculture sans chimie de synthèse. Malheureusement dans le meilleur des cas la plupart des bios sont indifférents au catholicisme et dans le pire certains lui sont franchement hostiles suivant les idées à la mode.
Rédigé par : maurice berthier | 02 janvier 2010 à 10h49