La Croix rappelle que :
(...) Pie XII, excellent connaisseur de l’Allemagne et de ses maîtres nazis, (...) avait été profondément blessé par les conséquences dramatiques de la dénonciation, le 26 juillet 1942, du sort réservé aux juifs par Mgr Johannes De Jong, archevêque d’Utrecht et primat de l’Église hollandaise. Dans les semaines qui ont suivi, plusieurs milliers de catholiques hollandais d’origine juive (dont Edith Stein) ont en effet été déportés vers les camps de la mort.
(...) quand paraît l’encyclique Mit Brennender Sorge condamnant le nazisme, il évoque à Paris « cette grande et noble nation que de mauvais bergers égarent sur les chemins dévoyés de l’idéologie de la race ». Le 1er mars 1939, il est élu pape. L’Allemagne sera la seule puissance à ne pas envoyer de représentant à son couronnement.
Pour empêcher la guerre, Pie XII choisira de ne pas provoquer Hitler. Face au drame de la Shoah, son action aura été double, par la parole mais surtout par les actes.
Par la parole, ce fut, entre autres, le radiomessage de Noël 1942 : ce juriste et diplomate hausse là le ton à sa façon, évoquant « ces centaines de milliers de personnes qui, sans aucune faute de leur part, parfois seulement en raison de leur nationalité ou de leur race, sont vouées à la mort ou à l’extinction progressive ».
Par les actes : 477 juifs italiens, dont le grand rabbin de Rome, furent hébergés à l’intérieur du Vatican, et plus de 4 000 ont trouvé leur salut dans des institutions ou des bâtiments d’Église (dont la résidence papale de Castel Gandolfo), ouverts sur instruction de Pie XII. (...)
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