- le nombre total d'IVG, en France métropolitaine, a augmenté entre 2001 et 2007 de 5,5 % passant de 202 180 à 213 382, cette évolution étant liée au développement des avortements « en ville » (et non en établissement de santé) depuis que cette pratique a été autorisée.
- la part des IVG médicamenteuses a, elle aussi, crû : elles représentent aujourd'hui la moitié des avortements.
- les trois quarts de IVG pratiquées à l'hôpital sont prises en charge dans le secteur public en 2007, l'auteur observant que « le désengagement du secteur privé se poursuit ».
- « les femmes de 20 à 24 ans demeurent celles qui ont le plus souvent recours à l'IVG ... suivies par les femmes de 25 à 29 ans puis celles âges de 18 à 19 ans ».
- les mineures représentent 6 % des femmes ayant eu une IVG.
Les AFC soulignent parallèlement que :
- l'ampleur des chiffres appelle des actions ambitieuses et nouvelles : elle montre que la solution n'est pas dans une nouvelle facilitation de l'avortement, pas plus que dans la diffusion croissante de la contraception.
- la part croissante des IVG médicamenteuses ne doit pas laisser penser que l'acte est devenu plus banal, il ne l'est pas, de nombreux travaux et témoignages en attestent, sur le plan de ses conséquences pour la femme qui avorte.
- le recours aux IVG médicamenteuses, qui rend l'acte plus discret, et les informations relatives à la pratique en matière d'entretien pré/post IVG laissent craindre un isolement croissant des femmes qui avortent, particulièrement pour les femmes en détresse déjà isolées : elles risquent d'être encore plus livrées à elles-mêmes sans aucun accompagnement pour un acte qui interpelle l'opinion comme les pouvoirs publics tant par son ampleur que par sa portée.
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