Un procès visant à obtenir d’un tribunal californien la reconnaissance de l’illégalité, par voie de référendum populaire en novembre 2008, du « mariage » homosexuel approuvé un an plus tôt par voie législative dans cet Etat, s’est ouvert lundi à San Francisco. Perry versus Schwarzenegger en reste, pour l’instant, au niveau d’un tribunal d’Etat. Mais vu les enjeux, on sait que l’affaire devrait aboutir devant la Cour suprême des Etats-Unis. Et la décision qu’elle prendra aura un poids quasi définitif, fixant la règle de conduite pour l’ensemble des Etats-Unis dans un sens ou dans l’autre. Une décision favorable au « mariage » gay renverserait les résultats des divers référendums (comme celui de l’Etat du Maine) et des amendements constitutionnels dans une trentaine d’Etats interdisant la reconnaissance des unions homosexuelles. A l’heure actuelle, cinq Etats américains et une communauté indigène les reconnaissent.
L’affaire montre combien une forte mobilisation populaire autour d’un de ces « principes non négociables » affirmés par Benoît XVI permet de mettre un frein à l’avancée de la destruction de la vie et de la famille naturelle. Si l’initiative des lobbies gays devait prospérer, on aurait du moins la preuve que c’est contre la volonté du plus grand nombre.
(...) Le procès en cours donne en tout cas lieu à de multiples témoignages et à des interrogatoires détaillés qui posent par exemple la question de savoir si les unions homosexuelles sont stables et fidèles. (Une étude néerlandaise de 2003 citée par Janet Smith, experte américaine des questions de morale naturelle, révèle par exemple qu’en moyenne, un homme homosexuel engagé dans un « mariage » aura 8 partenaires « extra-conjugaux » par an…)
Les partisans du mariage homosexuel affirment que les gays sont victimes de « dommages psychologiques incalculables » dès lors qu’ils n’ont pas le droit de se marier. Le témoin entendu mercredi à San Francisco, le Pr George Chauncey, dénonça pour sa part les prises de position religieuses contre l’homosexualité, qu’il juge en elles-mêmes discriminatrices – et donc susceptibles, aujourd’hui ou à terme, de condamnation. (...)
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