Pierre-Olivier Arduin effectue un constat dramatique dans La Nef de janvier 2010 :
Avec 210 000 avortements en 2006, un taux qui ne fléchit pas d’un pouce malgré les campagnes contraceptives incessantes du ministère de la santé, on peut désormais parler d’un fléau de santé publique. Selon l’Institut national d’études démographiques, plus de 40 % des Françaises subiront cette épreuve, ce qui signifie que peu ou prou, nous sommes tous concernés ou le serons un jour, ne serait-ce qu’au travers de nos parents, proches ou amis. La fuite en avant de l’IVG est d’autant plus inquiétante qu’on note une augmentation concomitante de 9 % chez les mineures de 15 à 17 ans entre 2005 et 2006. Tout se passe comme si l’utilisation exponentielle des techniques anti-conceptionnelles (qui peuvent en outre avoir un effet abortif passé sous silence comme le stérilet, la pilule du lendemain, et maintenant du surlendemain) débouchait sur un recours accru à l’avortement en cas d’échec, l’IVG apparaissant en définitive comme le meilleur moyen de finaliser son projet contraceptif. De quoi fissurer les slogans qui martèlent l’idée qu’une bonne information sur la contraception constitue le meilleur rempart contre l’avortement.
Sans compter que la pilule "classique" dite contraceptive peut être abortive aussi puisque le 3è verrou empêche la nidation de l'embryon.
Rédigé par : Béatrice | 04 janvier 2010 à 19h25