Lu dans Présent (site) de demain :
Après le scandale du « climategate », le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) est une nouvelle fois sur la sellette pour une prévision erronée sur la fonte des glaciers himalayens. Le président du Groupe, l’Indien Rajendra Pachauri, a annoncé lundi le lancement d’une enquête, après la mise en cause du Sunday Times.
En 2007, dans son 4e rapport – qui lui avait valu le prix Nobel de la Paix –, le GIEC avait prévenu que les glaciers de la chaîne de l’Himalaya reculaient plus vite que les autres glaciers du monde et « pourraient disparaître d’ici 2035, voire avant ». Ce rapport prévoyait une hausse des températures moyennes de la planète de 1,8 à 4° C, pouvant aller jusqu’à + 6° C…
Selon le quotidien britannique, cette échéance de 2035 pourrait n’être fondée sur aucune recherche valide et avait été utilisée à l’origine par l’organisation environnementale WWF. Interrogé par l’AFP, un éminent glaciologue autrichien et l’un des co-auteurs de ce rapport 2007, le Pr Georg Kaser, de l’Institut de glaciologie d’Innsbrück, assure pour sa part avoir attiré (en vain) l’attention de ses pairs sur cette « erreur » dès 2006 : « C’était après la dernière revue, mais avant la publication, donc on avait encore une possibilité de modifier le texte. Je l’ai fait remarquer. Pour une raison que j’ignore, ils n’ont pas réagi. »
Parallèlement, en utilisant des images satellitaires, une équipe franco-canadienne montre que les glaciers d’Alaska ont fondu moins vite entre 1962 et 2006 que ce qui avait été estimé précédemment (-34 %). Selon cette étude publiée dimanche par la revue Nature géoscience, l’amincissement des glaciers s’avère très hétérogène, d’où la difficulté d’aboutir à une estimation globale, comme font un peu trop rapidement les « experts » du GIEC.
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