C’est avec étonnement que nous avons lu la réponse adressée à l’une de nos militantes.
En effet, vous écrivez : "Précisément parce que c’est la première
chaîne nationale, elle n’a pas vocation à couvrir la manifestation de
quelques militants anti-avortement contestant une loi de la
République".
- Vous semblez ignorer le sens de l’adjectif "quelques" qui signifie un nombre faible. En l’occurrence, vous auriez dû écrire "plusieurs", accompagné, du substantif "milliers" car l’expression "plusieurs milliers" constitue certainement l’expression la plus appropriée aux NEUF MILLE SIX CENTS manifestants dénombrés par huissier de justice le 17 janvier 2010, avec une progression de 74,7% par rapport au 25 janvier 2009 (5 500 manifestants dénombrés par le même huissier de justice). Même avec le chiffre de la préfecture de police (3 100), l’expression "quelques militant" est impropre. Ceci dit sur quoi repose donc votre affirmation puisque la "première chaîne nationale" a refusé de "couvrir" l’événement, excepté au moyen d’une chape de plomb. Lorsque vous traitiez d’un sujet sur un pays étranger, vous contentiez-vous de copier/coller les communiqués de l’AFP, Bloomberg, Reuters ou Tass ?
Pourriez-vous nous citer un seul sujet de société qui rassemble,
chaque année depuis 2005, plusieurs milliers de manifestants ? Sauf
erreur, les grosses centrales syndicales, qui ne défendent par
définition que leurs intérêts catégoriels, ne manifestent jamais sur
des sujets de société.
- Par définition, une manifestation, quelle qu’elle soit, a toujours pour objectif de contester "une loi de la République" ; Serait-il désormais interdit de contester une loi (ou des lois) de la République ? Ce n’est en tout cas pas l’avis du préfet de police de Paris puisque nos manifestations sont régulièrement déclarés conformément au décret-loi du 23 octobre 1935 et n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque interdiction. En l’occurrence, si vous aviez daigné consulter, même en diagonale, notre dossier de presse, sachez que nous ne contestons pas une seule loi mais de nombreuses lois sur le thème de la défense de la vie humaine et de la protection de la famille.
Deuxièmement, vous écrivez : "Peut-être auriez-vous eu une
couverture médiatique si vous aviez manifesté votre solidarité avec les
victimes de Haïti" (sic ! – on doit écrire d’Haïti car le H est
aspiré). Donc selon vous, nous aurions dû récupérer une épouvantable
catastrophe n’ayant aucun rapport avec notre combat pour obtenir une
"couverture médiatique" et pourquoi pas collecter des fonds sans
aucun rapport avec notre objet social tant que vous y êtes ! C’est une
étrange déontologie que vous prônez là ! Serait-ce donc celle "la
première chaîne nationale" ?
Enfin, vous ignorez sans aucun doute le sens du mot
"médiateur" : le dictionnaire Larousse en donne cette définition :
"Qui effectue une médiation, qui sert d’intermédiaire, d’arbitre, de
conciliateur". En réalité, vous n’êtes rien de tout cela ; ni
intermédiaire, ni arbitre, ni conciliateur :
- ni intermédiaire, puisque vous ne transmettez rien ni d’un sens, ni d’un autre,
- ni arbitre, puisque vous êtes à la fois juge et partie,
- ni conciliateur, puisque vous ne procédez à aucune conciliation.
Mais soyons lucides : comment voulez-vous qu’un salarié
bénéficiant d’un bon quart de siècle d’ancienneté, attendant chaudement
la liquidation de ses droits à la retraite soit autre chose qu’un petit
exécutant de base?
Fort heureusement, d’autres chaînes, qui ne se prétendent pas,
elles, "première chaîne nationale" ont diffusé l’information. Ceci
dit, "première chaîne nationale" signifie sans doute grosse chaîne
serve et friquée rassemblant le plus gros budget publicitaire grâce à
des lois d’exception, aux ordres du CAC 40 et servant en permanence la
sousoupe au chef de l’Etat, y compris en période électorale ! Quelle
étrange conception de la liberté de la presse !
A propos de liberté, vous souvenez-vous que la devise de la V°
République, définie en l’article premier de la constitution du 4
octobre 1958, comprend également l’humanité et la fraternité que les
collabos de la culture de mort ont déjà refusé à SEPT MILLIONS
d’enfants à naître ?
Il y a plusieurs années, j’avais été choqué en lisant que certains
médias étaient à l’information ce que le vomi était à la gastronomie
française : bien entendu, cette expression ne saurait en aucune façon
concerner ni la "première chaîne nationale" ni votre auguste personne
car vous Monsieur PILLAS, vous êtes réellement un gabarit exceptionnel,
vous devriez être à Sèvres, vous serviriez de mètre-étalon.
Sentiments attristés
Pierre VOUTERS
Délégué général
LAISSEZ LES VIVRE
SOS FUTURES MERES
Sans oublier que les médias ne manquent pas de porter à chaque occasion toutes manifs "pro sans papiers" ou autres raves-parties. Vous avez dit "contestant une loi de la république"...???!!!
Rédigé par : free | 27 janvier 2010 à 11h01