Monseigneur Marini, maître des célébrations liturgiques pontificales a donné un entretien à l'Institut du Bon Pasteur dans lequel il revient sur la nécéssité de l'habit sacerdotal (soutane, clergyman) ou encore sur la valeur fondamentale du célibat des prêtres.
Après Vatican II, l’apparence extérieure et la vie des prêtres ont beaucoup changé, qu’est-ce qui, dans leur quotidien, doit demeurer intangible ?
"Il n’y a pas doute : le fait que le prêtre soit la représentation sacramentelle du Christ dans la vie de l’Église. Tout ce qui, même extérieurement, aide à rendre manifeste une telle représentation, doit être recherché, gardé et valorisé. À ce propos, il me semble important de rappeler la valeur de l’habit sacerdotal. Au-delà des multiples significations spirituels dont il est porteur, on ne doit pas oublier que l’habit du prêtre a la capacité de lui rappeler à lui-même et aux fidèles que le ministre du Christ n’est pas une personne privée, qu’il ne vit pour lui-même pas, pas même à un instant de sa journée, qu’il est toujours témoin du Seigneur face au monde, un signe d’espoir et de salut."
Que répondez-vous à ceux qui vous disent que le célibat est trop difficile aujourd’hui ?
"Pas facile aujourd’hui comme hier, puisqu’il demande au prêtre d’aller à contre-courant. Mais aujourd’hui comme hier, le Seigneur ne manque pas de donner sa grâce à celui qu’Il appelle. Et dans le célibat Il le rend heureux. On ne doit pas oublier que la vocation sacerdotale, selon l’enseignement de l’Église – en ce qui concerne l’Église latine -, est lié au don de la chasteté dans le célibat, qui est bien plus qu’une simple règle disciplinaire. En imitant la forme de vie demandée par le Seigneur aux Apôtres, le prêtre, au moyen du célibat, participe à l’offrande totale de lui-même par laquelle le Christ a racheté l’humanité. Lorsque le Seigneur appelle au sacerdoce ministériel par conséquent, il donne aussi les grâces nécessaires pour vivre dans une plénitude d’amour et avec joie le célibat. Il est clair que chaque prêtre est appelé à garder le don reçu. La fidélité dans le célibat, qui est une fidélité d’amour au Seigneur et à l’Église, elle n’est pas donnée une fois pour toutes, mais elle est à conquérir de jour en jour par une intense vie spirituelle, faite d’intimité avec Dieu et d’ascèse."
Enguerran
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