Ut Caritatis Libertas réagit à l'annonce de la diffusion d'une publicité pro-vie pendant le Superball américain. L'article est, comme d'habitude, de bonne facture, présentant opportunément les ressources juridiques pour le meurtre involontaire du fœtus.
Fait méconnu, l'avortement ne fut pas explicitement condamné par la charte des Nations Unis, mais la définition du génocide tend naturellement à inclure l'avortement comme un aspect important du génocide. La volonté de tuer les enfants d'une population est évidemment génocidaire.
L'article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l'assemblée générale des Nations unies en 1948 affirme :
« Dans la présente Convention, le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
a) Meurtre de membres du groupe ;
e) Transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe. »
b) Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;Cette définition a été reprise dans l'article 6 du Statut de Rome en 1998, l'acte fondateur de la Cour pénale internationale.
Le 4e critère de la définition d'un génocide est donc très claire : entraver les naissances dans un groupe, c'est vouloir la disparition de ce groupe par génocide. Que fait l'avortement, si ce n'est précisément "entraver les naissances" ? D'aucuns diront qu'il s'agit de groupes restreints comme les Juifs ou les Palestiniens. Il n'y a pourtant aucune raison de restreindre le champ d'application du génocide. Tuer les enfants d'un groupe est un acte génocidaire. La Cour pénale internationale en a repris la substance en 1998. A croire que l'autisme des dirigeants et fondateurs d'institutions internationales est franchement schizophrène.
Le dernier critère de la définition du terme "génocide" est également très intéressant. Le "transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe" est un acte génocidaire. Que doit-on alors penser des péripéties de l'association L'Arche de Zoé, qui défraya la chronique en 2007, en tentant d'enlever des enfants tchadiens ? Que doit-on penser de la volonté effrénée de libéraliser à tout prix l'adoption d'enfants haïtiens après le séisme ? N'est-ce pas un "transfert forcé" ? Sans remettre en cause la bonne volonté des parents adopteurs, qui font pression pour une accélération des procédures, il ne faut pas tomber dans l'angélisme facile. On ne relève pas une nation en la coupant de son avenir, notamment ses enfants. On ne reconstruit pas un pays en facilitant l'émigration,comme l'a fait le Canada. Les belles âmes proposent d'accueillir les Haïtiens miséreux ; ils proposent aussi, par la même occasion, de vider Haïti de ses habitants, d'empêcher toute reconstruction et de réaliser ainsi un génocide par compassion.
Didyme
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